Zurich (awp) - Novartis reconnaît vendredi n'avoir pas atteint le critère primaire d'une étude clinique avancée sur l'administration de son canakinumab contre les surréactions immunitaires au Covid-19. L'anti-inflammatoire, administré en plus de standards thérapeutiques actuels, n'a pas permis d'améliorer les chances de survie sans recours à un respirateur artificiel invasif à des patients hospitalisés.

L'administration de ce médicament déjà approuvé dans d'autres indications n'a pas non plus permis d'observer une réduction de la mortalité chez ces patients, ajoute la multinationale dans son communiqué.

Le laboratoire rappelle néanmoins avoir récemment conclu un partenariat avec son modeste homologue zurichois Molecular Partners dans le domaine du Covid et mener une étude clinique de phase III sur le ruxolitinib dans cette indication, dont les résultats sont attendus avant la fin de l'année.

Nonobstant de la première phase à 29 jours de l'étude Can-Covid sur le canakinumab, Novartis entend poursuivre ce programme de recherche sur quelque 450 patients jusqu'à disposer de résultats sur 127 jours. Le revers du jour n'aura par ailleurs aucun impact sur le développement en cours de cette substance contre le cancer du poumon non à petites cellules.

Le canakinumab est un anticorps monoclonal qui se lie à et neutralise l'interleukine-1 bêta, dont la production excessive joue un rôle prépondérant dans certaines maladies inflammatoires ou réponses immunitaires. Le traitement est commercialisé depuis 2009 et est prescriptible contre plusieurs conditions rares.

Les analystes ne s'émeuvent guère outre-mesure de l'échec de son développement contre le Covid-19. Mirabaud Securities ou encore Kepler Cheuvreux prennent ainsi note de l'évènement sans modifier d'un iota leurs appréciations sur l'opportunité d'investissement que représente Novartis.

A 09h50, la nominative Novartis abandonnait 1,0% à 75,69 francs suisses, dans un SMI en retrait de 0,41%.

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