Stein (awp) - Novartis a mis officiellement en service jeudi sa nouvelle usine de finition pour les thérapies cellulaires et géniques de Stein, dans le Fricktal argovien. Le nouveau site sera un des trois où pourra être produite la première thérapie génique du mastodonte rhénan, le Kymriah (tisagenlecleucel).

Le site de Stein occupe actuellement 185 collaborateurs, moins que les 260 annoncés fin août de l'année dernière. A terme, Novartis entend toujours porter les effectifs de son nouveau site argovien à 450, a indiqué le responsable technique Steffen Lang à l'occasion de la cérémonie d'inauguration, insistant sur le haut niveau de formation et de qualification requis pour les thérapies géniques.

Le Kymriah, qui fait partie des thérapies cellulaires de type CAR-T, est destiné la lutte contre diverses formes de cancer du sang. Les cellules sont extraites du patient, modifiées génétiquement pour lutter contre la maladie, puis reproduites - un processus qui dure trois semaines - avant d'être réinjectées.

Ces traitements hautement spécialisés mettent cependant le système de santé à rude épreuve du fait de leur prix élevé. En Suisse, Novartis souhaite commercialiser le Kymriah pour 370'000 francs suisses. "Le prix effectif que paieront les caisses maladie se situera nettement en dessous" du prix catalogue, a tenu à préciser Matthias Leuenberger, responsable de l'unité suisse de la multinationale bâloise.

Egalement présent à l'inauguration, le conseiller fédéral en charge de la santé, Alain Berset, a reconnu que les systèmes de santé étaient également appelés à s'adapter, au vu des progrès réalisés dans la recherche. "Toutes les parties doivent activement prendre part à la discussion sur les prix", estime le Fribourgeois.

Il a cependant insisté sur l'importance de ne pas focaliser l'attention uniquement sur les prix, ce qui ne rendrait pas justice à la transformation et aux progrès réalisés par l'industrie pharmaceutique.

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