Zurich (awp) - Novartis a lancé mardi un nouveau programme de rachat d'actions portant sur 2,5 milliards de dollars (2,3 milliards de francs suisses) et s'étendant jusqu'à mi-2021, lors de sa journée dédiée aux investisseurs.

La multinationale pharmaceutique relève au passage l'objectif à moyen terme pour les mesures d'économies mises en oeuvre à partir de l'an prochain à 2,0 milliards supplémentaires, contre 1,5 milliard jusqu'ici, selon un communiqué. Les mesures déjà adoptées doivent permettre d'épargner les deux premiers milliards d'ici la fin de l'année.

Sur le plan de la rentabilité, la direction ambitionne à moyenne échéance d'étendre la marge d'Innovative Medicines entre 35 et 39% et celle de Sandoz entre 25 et 29%.

Le mastodonte bâlois revendique dans la foulée le second plus important incubateur de produits du secteur au niveau mondial en termes de valorisation potentielle. La filiale génériques et biosimilaires Sandoz se place pour sa part sur le podium dans les trois principales régions, à savoir: les Etats-Unis, l'Europe et le reste du monde.

Le directeur général de Novartis, Vasant Narashimhan, a assuré en introduction de la journée des investisseurs par correspondance que son entreprise était en mesure de générer les 4% de croissance annualisée que prévoient en moyenne les analystes à l'horizon 2025. Le patron a profité de l'occasion pour rappeler avoir fixé un objectif de marge opérationnelle de base autour de près de 40% à moyen terme.

Son bras droit financier Harry Kirsch a de son côté évoqué une marge opérationnelle de base de l'ordre de 35% sur l'exercice en cours.

Sur le front des produits en développement, la direction a réitéré ses espoirs dans le potentiel commercial du Leqvio (inclisiran) contre l'excès de cholestérol. "Le Leqvio dispose du potentiel pour s'imposer parmi nos principaux moteurs de ventes, voire comme le premier d'entre-eux", a martelé le timonier américain.

Revenant sur les conséquences de la pandémie sur la marche des affaires du groupe, M. Kirsch a relevé que la normalisation des volumes de prescriptions était plus lente qu'anticipé et que par conséquent le 4e trimestre s'annonçait plutôt "plat" en termes de croissance.

"Nous nous attendons à ce que la volatilité et l'incertitude liées à la pandémie se poursuivent jusqu'au premier semestre 2021", a complété le directeur. Les effets de la pandémie devraient par la suite s'estomper.

Outre le programme de rachat d'actions et les mesures d'économies, qui constituent de bonnes nouvelles, la Banque cantonale de Zurich salue l'établissement annoncé d'un calendrier plus précis pour l'incubateur de produits.

A la clôture, la nominative Novartis a gagné 0,8% à 80,27 francs suisses, dans un SMI en hausse de 0,26%.

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