Zurich (awp) - Novartis prépare en collaboration avec son homologue californien Incyte une étude clinique sur le Jakavi (ruxolitinib) sur des patients présentant un choc cytokinique lié au Covid-19. Ce type de surréaction immunitaire peut résulter d'une infection par le coronavirus et est susceptible de contribuer à la détresse respiratoire des patients, précise un communiqué diffusé dans la nuit de jeudi à vendredi.

Après Roche et son Actemra (tocilizumab), c'est ainsi au tour de Novartis de tenter de réorienter un de ses traitements pour atténuer les complications potentielles du Covid-19. La décision de tester le Jakavi repose sur des indications précliniques et des rapports d'études indépendantes.

"Novartis a adopté un paquet d'initiatives pour combler les besoins urgents générés par la pandémie de Covid-19, parmi lesquelles le passage en revue de notre portefeuille de traitements existants pour examiner s'ils peuvent être employés en dehors de leur spectre d'indications approuvées", rappelle le responsable médical John Tsai, cité dans la publication.

Le programme de recherche prévoit de comparer l'administration du Jakavi en complément des standards thérapeutiques actuels, par rapport à ces seuls standards chez des patients présentant une pneumonie sévère induite par une infection par le Sars-Cov-2.

Face à l'urgence, Novartis a d'ores et déjà mis sur pied un programme d'accès au Jakavi pour les patients éligibles au niveau international. Incyte, auprès de qui Novartis a acquis en 2009 les droits mondiaux sur le ruxolitinib - hors Etats-Unis - gérera les requêtes émanant du pays de l'oncle Sam

La substance a reçu un premier feu vert aux Etats-Unis - où il est commercialisé sous la marque Jakafi - en 2011, pour l'indication contre myélofibrose.

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