Zurich (awp) - Novartis a décroché pour son médicament ligelizumab un statut de percée thérapeutique aux Etats-Unis, dans l'indication contre l'urticaire spontané chronique chez les patients ne réagissant pas de manière satisfaisante aux antihistaminiques H1.

La multinationale pharmaceutique souligne dans son communiqué jeudi qu'il n'existe qu'un nombre restreint d'options thérapeutiques contre cette maladie. Aussi appelée urticaire chronique idiopathique, cette affection touchant entre 0,5% et 1,0% de la population mondiale se manifeste par l'apparition de papules et/ou de tuméfactions démangeantes et douloureuses, sans cause apparente et durant au moins six semaines.

Le colosse rhénan prévoit de déposer une demande d'homologation pour cet anticorps monoclonal auprès de l'Agence sanitaire (FDA) aux Etats-Unis en 2022.

Les données disponibles laissent augurer une efficacité du ligelizumab supérieure à celle du Xolair, qui constitue à ce jour le standard thérapeutique pour un série de maladies induites par l'immunoglobuline E, du prurit à l'asthme allergique, rappelle Olav Zilian, de Mirabaud Securities.

L'analyste voit les revenus potentiels de ce traitement expérimental culminer à quelque 700 millions de dollars en 2029, mais n'exclut pas qu'il finisse par remplacer complétement le Xolair, qui a probablement atteint son zénith l'an dernier avec 1,2 milliard en dehors des Etats-Unis. Les droits de commercialisation du Xolair au pays de l'oncle Sam sont aux mains de Roche, rappelle l'expert.

A 11h18, la nominative Novartis grappillait 0,1% à 83,20 francs suisses, à contre-courant d'un SMI en retrait de 0,10%.

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