Le contentieux avec Israël, a dit le ministre libanais de l'Energie, Cesar Abi Khalil, n'empêchera pas le Liban de tirer profit des réserves sous-marines potentielles du bloc 9.

Un consortium regroupant Total, Eni et la société russe Novatek a signé les accords sur les deux blocs, qui comptent parmi les cinq pour lesquels le Liban a lancé un appel d'offres.

Israël et le Liban, qui se considèrent comme des pays ennemis, ont échangé des menaces et de vives critiques à propos de cet appel d'offres, sur fond de tensions liées aux frontières territoriales et maritimes.

"Aujourd'hui, nous annonçons que nous nous lançons sur la voie pétrolière(...)après avoir signé les accords et lancé les activités de prospection", a dit Cesar Abi Khalil lors d'une cérémonie à Beyrouth. Les contrats ont été signés le 29 janvier.

Les données disponibles laissent penser que les eaux au large renferment des réserves d'hydrocarbures, mais aucun forage de prospection n'a été effectué à ce jour pour évaluer leur importance.

Le premier forage de prospection concernera le bloc 4, en 2019, a déclaré Stéphane Michel, directeur de la prospection et de la production pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.

Le deuxième forage de prospection concernera le bloc 9, à plus de 25 km de la frontière maritime contestée par Israël, a-t-il dit au cours de la cérémonie.

Un contentieux frontalier maritime continue d'opposer le Liban à Israël concernant un triangle de mer d'une superficie d'environ 860 km², qui s'étend en lisière de trois des dix blocs prédéfinis.

Total a déclaré que les eaux contestées représentaient 8% du bloc 9 et que son puits de prospection "n'aura aucune interférence avec tout autre gisement ou quelque autre prospection" dans la zone maritime contestée.

(Lisa BarringtonEric Faye pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Total, Eni, Novatek PAO