Le spécialiste des équipements pétroliers et gaziers a confirmé dans un communiqué l'ensemble de ses objectifs pour 2014 et 2015, qui incluent pour cette année dans le Subsea (infrastructures sous-marines) un taux de marge opérationnelle courante d'au moins 12%, avec un chiffre d'affaires compris entre 4,6 et 4,9 milliards d'euros.

Il a également confirmé que sa division onshore/offshore devrait enregistrer en 2014 une marge opérationnelle comprise entre 5% et 6%, avec un chiffre d'affaires compris entre 5,55 et 5,80 milliards d'euros.

Le groupe avait abaissé les perspectives de cette branche en juillet en évoquant le possible effet des sanctions occidentales à l'encontre de la Russie.

Evoquant la chute du prix du pétrole et la volonté de clients de Technip de faire des économies, le PDG Thierry Pilenko a souligné que son groupe discutait de plus en plus en amont avec les compagnies pétrolières pour leur proposer des solutions moins coûteuses.

"Dans un marché qui est certainement plus conscient des coûts, notre capacité à remporter des projets reste intacte", a-t-il dit lors d'une conférence téléphonique.

"Ce que je disais reste valide à un prix aux alentours de 85 dollars (le baril) ou même inférieur: nous engageons des discussions avec nos clients très en amont pour essayer de trouver des solutions économiques", a-t-il ajouté.

"Un prix du pétrole inférieur pendant une longue période veut dire que nous allons devoir utiliser encore plus notre imagination et notre engagement très tôt avec le client pour trouver ces solutions."

LES RISQUES DEMEURENT

Technip a toutefois répété que l'impact continu de la mobilisation sur le projet Yamal LNG, "les effets possibles liés au comportement de (ses) clients" et les risques liés à "des raisons géopolitiques" pourraient affecter ses marges, à hauteur d'environ un point de pourcentage cette année si ses hypothèses se révélaient "insuffisamment prudentes".

Le groupe a enregistré au troisième trimestre un résultat net part du groupe de 131,6 millions d'euros (-12,3%), un résultat opérationnel courant de 241,5 millions (+10,0%) et un chiffre d'affaires de 2.824,7 millions (+17,8%).

Selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S, les analystes attendaient en moyenne un résultat net part du groupe de 157,8 millions d'euros, un résultat opérationnel courant de 230,5 millions et un chiffre d'affaires de 2.680 millions.

Les prises de commandes de Technip ont atteint 2,2 milliards d'euros au troisième trimestre contre 2,3 milliards un an plus tôt.

L'action Technip progresse de 4,43% à 57,93 euros à 9h50, après avoir ouvert en hausse de 6% environ, pendant que le CAC 40 gagne 0,78%.

"Le titre rebondit car ils confirment leur 'guidance' 2015. Ce qui calme (temporairement ?) les scenarii catastrophe", estime Alain Parent, analyste chez Natixis.

"Mais il faut rester vigilant", ajoute-t-il en citant notamment les récents commentaires de l'italien Saipem sur le ralentissement du marché et le durcissement de ton des clients, ainsi que ceux de Total.

Alors que des analystes s'interrogent sur l'impact qu'aurait pour Technip un retard du projet de gaz naturel liquéfié de Yamal lié aux sanctions internationales édictées à l'encontre de la Russie, Thierry Pilenko a indiqué que l'activité liée au contrat se déroulait "comme prévu".

(Benjamin Mallet et Michel Rose, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : TECHNIP, TOTAL, Saipem SpA, NOVATEK OAO