Copenhague (awp/afp) - Le numéro un mondial de l'insuline, le danois Novo Nordisk, a présenté vendredi des résultats en légère hausse en 2018 grâce au succès commercial de nouveaux traitements contre le diabète et l'obésité.

Amenuisé par des taux de changes défavorables, le bénéfice net du groupe pharmaceutique s'est accru de 1% l'an dernier, à 38,6 milliards de couronnes.

Le chiffre d'affaires est stable par rapport à 2017, à 111,8 milliards, freiné par la baisse des prix sur un marché de plus en plus concurrentiel. Ce recul a toutefois été compensé par une hausse des volumes de vente tout au long de l'exercice.

"2018 a été une année de changements et de progrès significatifs pour Novo Nordisk. Nous avons atteint nos objectifs de ventes et de bénéfice opérationnel", avec une marge d'exploitation en hausse au quatrième trimestre sur un an, s'est félicité le PDG Lars Fruergaard Jørgensen, cité dans un communiqué.

Le titre de l'industriel prenait 3,5% à la Bourse de Copenhague vers 10H00 (09H00 GMT), à 315 couronnes, dans un marché en progression de 1,3%.

Novo Nordisk a profité des bonnes performances des produits analogues de l'hormone intestinale GLP-1, le segment le plus dynamique du marché, avec 26% de part de marché revendiquée aux Etats-Unis pour son nouveau traitement Ozempic, également lancé en Europe.

Les ventes de son traitement contre l'obésité, Saxenda, ont simultanément augmenté de plus de 50% l'an dernier.

Au quatrième trimestre, les revenus de ces deux médicaments vedette ont dépassé les attentes des analystes, ressortant respectivement à 992 millions et 1,2 milliard de couronnes, soit à eux seuls 7% du chiffre d'affaires total.

Novo Nordisk avait a annoncé en novembre le licenciement de 1.300 employés suite à la restructuration de ses activités de recherche et développement devant permettre de libérer des fonds pour "l'innovation biologique et technologique".

Le groupe pharmaceutique revendique 46% des parts du marché mondial de l'insuline, un secteur marqué par la nette baisse des prix des antidiabétiques aux États-Unis, les plus gros consommateurs de la planète, et une compétition plus rude.

Le monde comptait l'an dernier plus de 425 millions de diabétiques, et leur nombre pourrait passer à 629 millions en 2045, selon des estimations de la Fédération internationale du diabète (FID).

Seule la moitié d'entre eux sont diagnostiqués à l'heure actuelle et, parmi ces derniers, seulement 50% ont accès à des traitements. Cette pathologie et ses complications (maladies cardiovasculaires et rénales, amputations des membres inférieurs...) tuent 4 millions de personnes par an, toujours selon la FID.

afp/al