Tokyo (awp/afp) - Le pionnier japonais des télécommunications mobiles, NTT Docomo, a fait part mercredi d'une hausse de quelque 4% de ses recettes et de son bénéfice net au 1er semestre, affichant une bonne santé malgré la concurrence.

Il a toutefois révisé négativement sa prévision de résultat net annuel en raison d'impôts qui seront supérieurs aux attentes initiales.

A l'issue des mois d'avril à septembre, le bénéfice net s'est élevé à 407,7 milliards de yens (3,1 milliards d'euros au cours actuel) pour un chiffre d'affaires de 2.389 milliards de yens. Son bénéfice d'exploitation a pris 9% sur un an.

NTT Docomo résiste bien aux coups de boutoirs incessants de ses rivaux KDDI et SoftBank, ou plutôt il les rend, avec des nouvelles offres et promotions ainsi qu'une extension de ses services.

Il a mis l'accent ces derniers mois sur les formules couplées "mobile + fixe" par fibre optique, pour toute la famille, ce qui tend à rendre les clients captifs. La hausse des souscriptions aux offres fixes (passées de 4,18 millions à 5,33 millions en un an) a fait progresser les recettes, en plus d'une augmentation de celles issues du paiement mobile et du commerce en ligne via les plateformes de Docomo.

Fin septembre, NTT Docomo comptait 77,05 millions d'abonnés à ses services mobiles (pour une population de 127 millions d'habitants), en hausse de 2% sur un an grâce à la tendance au multi-équipement: les détenteurs de smartphones sont de plus en plus nombreux à acquérir aussi une tablette ou un terminal wi-fi de poche.

Pour l'exercice en cours qui s'achèvera en mars 2019, NTT Docomo a revu ses prévisions, désormais exprimées sous le standard IFRS, ce qui rend les comparaisons impossibles avec les résultats de 2017-2018. Le groupe anticipe désormais un chiffre d'affaires en hausse de 2,1% à 4.860 milliards de yens et un bénéfice net de 670 milliards de yens (-15,3%), victime de charges fiscales supérieures.

NTT Docomo continue en outre d'investir directement dans la 5G qu'il espère lancer avant les Jeux olympiques de 2020. Il prévoit d'injecter 1.000 milliards de yens (7,6 milliards d'euros) dans les infrastructures requises entre 2019 et 2023.

A noter que le secteur des télécommunications mobiles est depuis quelques semaines l'objet d'attaques du porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, qui ne cesse de répéter que les factures des particuliers pourraient baisser de 40%, sur la base de comparaisons avec les tarifs pratiqués à l'étranger. Une commission a été mise en place pour étudier les raisons pour lesquelles les prix sont plus élevés au Japon.

afp/jh