Nvidia est en pourparlers avancés pour prendre une participation dans la start-up de calcul quantique PsiQuantum, rapporte The Information ce dimanche, marquant une nouvelle étape dans la stratégie du géant des semi-conducteurs vers les technologies émergentes.
Selon des révélations de Reuters en mars, PsiQuantum est actuellement en train de lever au moins 750 millions de dollars auprès d’investisseurs, dont BlackRock, sur la base d’une valorisation pré-money de 6 milliards de dollars.
Cette potentielle prise de participation illustre un changement de posture de Nvidia vis-à-vis du calcul quantique. Longtemps sceptique sur l’échéance de sa maturité commerciale, son PDG Jensen Huang estimait encore récemment que les ordinateurs quantiques pratiques étaient à “20 ans de distance”, le groupe a annoncé en mars la création d’un laboratoire de recherche quantique à Boston, en partenariat avec des scientifiques de Harvard et du MIT. Par ailleurs, la firme de Santa Clara a noué un lien en mars dernier avec Pascal, une start-up française spécialisée dans l’informatique quantique.
Le calcul quantique est perçu comme une technologie de rupture, capable de résoudre des problèmes inaccessibles même aux systèmes d’intelligence artificielle les plus puissants reposant sur les puces de Nvidia. Ses applications potentielles couvrent notamment la cybersécurité, la modélisation moléculaire et l’optimisation logistique.
Contrairement à d'autres start-up du secteur, PsiQuantum se distingue par son approche basée sur les techniques classiques de fabrication de semi-conducteurs, évitant ainsi le recours à des matériaux exotiques.
L'entreprise, basée en Californie, collabore actuellement avec les gouvernements australien et américain pour construire deux ordinateurs quantiques dans les prochaines années, l’un à Brisbane, l’autre à Chicago.