Zurich (awp) - Le spécialiste de la santé féminine et de la reproduction Obseva assure lundi avoir observé en étude clinique de phase IIa une réduction de moitié des naissances prématurées uniques dans les 48 heures suivant l'administration de son traitement expérimental ebopiprant (OBE022). La substance est conçue pour atténuer les contractions utérines et la maturation cervicale, détaille le laboratoire genevois dans un communiqué.

Le programme de développement vise à obtenir ce délai pour permettre l'administration des médicaments nécessaires à l'induction de la maturation des poumons et de la protection neuronale des bébés prématurés.

"Le délai de 48 heures est extrêmement important pour un transfert des patientes vers des centres dotés de soins intensifs néonataux et pour que les corticostéroïdes administrés à la mère aient une efficience maximale pour le bébé", explique le professeur Ben Mol, professeur d'obstétrique et de gynécologie, cité dans le communiqué.

Le volet de phase IIa a enrôlé 113 femmes sur le point d'accoucher prématurément, au bout de 24 à 34 semaines de grossesse, à qui a été administré en association au standard thérapeutique atosiban soit de l'ebopiprant soit un placebo.

Les données présentées par Obseva constituent une percée en obstétrique, aucun autre médicament n'ayant à ce jour permis de retarder un travail d'accouchement avant terme, applaudit Mirabaud Securities dans un commentaire matinal. L'établissement genevois espère que cette publication convaincra enfin les fonds spéculatifs de couvrir leurs positions vendeuses et attribuer ainsi au laboratoire plan-les-ouatien valorisation qu'il mérite.

A 10h11, la nominative Obseva s'appréciait de 12,9% à 2,15 francs suisses, caracolant seule en tête d'un SPI en hausse cosmétique de 0,01%.

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