New York (awp/afp) - La Bourse de New York rebondissait mardi à l'ouverture, alors que les investisseurs misaient sur le secteur énergétique et revenaient sur la tech après le plongeon de la veille.

A 14H00 GMT, le Dow Jones avançait de 0,43%, le Nasdaq de 0,80% et le S&P 500 de 0,61%.

Lundi, après une lourde chute du secteur de la technologie, plombé par Facebook, le Nasdaq avait lâché 2,14% à 14.255,48 points. L'indice Dow Jones avait perdu 0,94% à 34.002,92 points et le S&P 500 avait abandonné 1,30% à 4.300,46 points.

"Le début de la semaine a été difficile, mais les investisseurs tentent ce matin d'appuyer sur le bouton de réinitialisation", commentait Patrick O'Hare de Briefing.com.

L'analyste restait prudent sur la solidité du rebond, nourri, selon lui, par "un empressement à acheter à la baisse".

"L'effort sera-t-il convaincant ou les ventes vont-elles reprendre et maintenir le Nasdaq et le marché dans son ensemble sur la défensive?", s'interrogeait-il.

Le géant des réseaux sociaux Facebook, qui a perdu presque 5% lundi faisant fondre la fortune de son co-fondateur Mark Zuckerberg de plus de 6 milliards en quelques heures, reprenait 1,40%.

Le géant américain affrontait mardi une double crise: le témoignage d'une lanceuse d'alerte au Congrès sur l'indifférence du groupe vis-à-vis de l'impact d'Instagram sur la santé mentale des adolescentes, et une méga-panne inédite qui a privé des milliards d'utilisateurs de tous les services de Facebook pendant de longues heures lundi.

Parmi les autres grandes valeurs de la tech, Amazon gagnait 1,50%, Netflix prenait 3,40% et Microsoft 0,95%.

Craintes d'inflation

La liquidation de la veille était aussi due aux craintes d'inflation, qui font remonter les taux obligataires et rognent les perspectives des actions dites de croissance, comme la tech.

Les rendements sur les bons à 10 ans du Trésor américain se tendaient à 1,5136% contre 1,4789%. Un responsable de la Banque centrale américaine (Fed), Charles Evans, a indiqué dans un entretien à CNBC qu'"un début d'ajustement des achats d'actifs" pourrait avoir lieu prochainement.

Les préoccupations autour de l'inflation se matérialisaient aussi par la hausse soutenue des prix du brut, galvanisés par l'Opep+ qui n'ouvre que lentement son robinet d'or noir.

Mardi, les cours du baril s'inscrivaient à leur plus haut depuis octobre 2018 pour le Brent de la mer du Nord et novembre 2014 pour le WTI américain, tandis que le dollar remontait.

Les titres de l'énergie avaient le vent en poupe: ExxonMobil montait de 1,17%, Chevron de 2,36%, Occidental Petroleum de 4,32%, Halliburton de 2,22%.

Par ailleurs, l'impasse autour du plafond de la dette et de l'adoption des plans d'investissement de Joe Biden se poursuivait au Congrès.

La secrétaire au Trésor Janet Yellen a de nouveau tiré la sonnette d'alarme dans une interview mardi sur les risques d'un défaut de paiement qui pourraient faire tomber les Etats-Unis "en récession".

Six des onze secteurs du S&P 500 étaient de nouveau dans le vert, tirés par l'énergie (+2,15%), la communication (+1%) et les valeurs financières (+0,88%).

L'immobilier (-1%) était à la traîne alors que la perspective d'un resserrement des politiques monétaires fait remonter graduellement les taux.

Pepsico gagnait 0,34% à 150,67 dollars après des résultats et prévisions meilleurs que prévu malgré des hausses de coûts.

afp/ck