Oeneo progresse de 1,2% à 10,12 euros après une acquisition stratégique malgré sa petite taille. Le spécialiste français des bouchons à vin et des tonneaux a acquis 100% du capital des Etablissements Cenci, spécialisés depuis 1960 dans l'exploitation forestière et la transformation à valeur ajoutée du bois de hêtre et de chêne (plots, merrains, parquets, …). L'opération est réalisée en numéraire et financée par emprunt.

Avec cette opération, Oeneo renforce stratégiquement son positionnement amont sur la filière bois. Cela permet d'accroitre sa maîtrise et la sécurisation qualitative et quantitative de ses approvisionnements de matières premières, passant ainsi à près de 80% d'auto-approvisionnement.

L'acquisition permet également de répondre aux besoins croissants de ses tonnelleries Seguin Moreau et Millet.

Implantés en Franche-Comté au cœur d'un massif reconnu pour ses forêts de feuillus et principalement de chênes et de hêtres, les Etablissements CENCI réalisent actuellement un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 5 millions d'euros. Pour sa part, le chiffre d'affaires annuel d'Oeneo s'élève à 248,6 millions.

Le site industriel étant déjà dimensionné pour absorber des volumes supplémentaires, Oeneo sera en mesure d'y développer rapidement l'activité, notamment par l'intégration d'autres opérations à valeur ajoutée comme l'usinage des produits alternatifs, la préparation des bois… Toutes les autres activités, notamment celles autour du hêtre et de la parqueterie, seront conservées.

Gilbert Dupont a confirmé sa recommandation Accumuler et son objectif de cours de 11 euros sur Oeneo après l'acquisition des Etablissements Cenci.

Cette opération, marginale à l'échelle du groupe (5 millions d'euros de chiffre d'affaires), s'avère pour autant stratégique, permettant à Oeneo de renforcer ses capacités amont, un point d'autant plus nécessaire après l'intégration de Millet, observe le broker.

Le groupe devrait ainsi voir son taux d'auto-approvisionnement passer à près de 80% (vs 60-70% auparavant), crédibilisant davantage l'atteinte de l'objectif de 20% de marge opérationnelle pour la division Elevage (vs 19% en 2016/17) et le redressement de rentabilité de la société Millet (qui disposait d'un taux d'intégration faible).