OIL AND NATURAL GAS CORPORATION LIMITED Exxon Mobil Corp, avec une participation de 30 %, était l'opérateur de Sakhaline-1, un projet situé dans l'Extrême-Orient russe. Le plus grand producteur américain tente de se retirer des opérations en Russie depuis mars, quelques jours après l'invasion de l'Ukraine par Moscou. Exxon a refusé de commenter le décret de vendredi.
En avril, Exxon a pris une charge de dépréciation de 4,6 milliards de dollars pour se retirer de ses activités en Russie, laissant l'opération Sakhalin-1 ouverte à une reprise par un partenaire. Elle a également procédé à la réduction des volumes de production de pétrole et de gaz et au retrait du personnel du pays.
En août, Poutine a publié le décret présidentiel 520 qui, selon Exxon, empêche la société de conclure son retrait en toute sécurité. Le producteur a alors fait escalader le différend et a émis une note de divergence qui pourrait finalement aboutir à une procédure d'arbitrage.
Le responsable des opérations en amont d'Exxon
a déclaré mardi
qu'il travaillait toujours avec ses partenaires sur sa sortie. Un transfert des opérations à un partenaire serait une issue positive pour Exxon.
La société russe Rosneft est un partenaire du projet avec ONGC Videsh, la branche d'investissement à l'étranger de la société indienne ONGC, et la société japonaise SODECO.
Le décret indique que le gouvernement russe met en place une nouvelle société russe à responsabilité limitée, qui détiendra les droits des investisseurs, y compris les droits d'opérateur d'Exxon Neftegaz Ltd.
Il stipule que les partenaires étrangers doivent s'adresser au gouvernement dans un délai d'un mois après la création de la nouvelle société, afin de lui notifier leur accord pour prendre des parts dans la nouvelle entité conformément à leurs participations dans la société précédente.
La filiale de Rosneft, Sakhalinmorneftegaz-shelf, est désignée comme gestionnaire de la nouvelle société.
La production de pétrole du projet Sakhalin-1 est tombée à seulement 10 000 barils par jour (bpj), contre 220 000 bpj, après les sanctions imposées à Moscou par les puissances occidentales en raison de sa campagne militaire en Ukraine.
Poutine a également signé en juillet un décret prenant le contrôle total de Sakhaline-2, un autre projet gazier et pétrolier dans l'Extrême-Orient russe créé sur la base d'un accord de partage de la production signé dans les années 1990.
