La réunion annuelle de la Poultry Science Association (PSA), qui a pris place à Montréal du 15 au 18 juillet 2019, a rassemblé plus de 1 200 scientifiques et experts avicoles du monde entier qui se sont retrouvés afin de partager et découvrir les dernières avancées en matière de recherche et sciences avicoles.

C'est dans le cadre du programme scientifique de cet évènement que le Groupe Olmix a été sélectionné afin d'organiser un symposium lors duquel des conférenciers de renom du monde entier se sont succédés afin de souligner l'importance du système immunitaire et de la santé digestive dans le contexte actuel de la production avicole. Ce symposium a également été l'occasion de mettre en avant l'impact des mycotoxines sur ces sujets et de présenter les dernières avancées technologiques en matière d'évaluation de l'exposition des animaux à ces risques.

Le symposium suivi attentivement par plus de 200 participants était modéré par Mme Danièle Marzin, directrice marketing du groupe Olmix.

Développement du système immunitaire chez la volaille et les coûts engendrés par l'altération de l'immunité

Le professeur Bernd KASPERS (Université de Munich, Allemagne) a ouvert le symposium en donnant un aperçu des spécificités du système immunitaire aviaire et en rappelant l'importance de la gestion de la microflore du système digestif animal-

« La complexité du système immunitaire ne repose pas uniquement sur le fait que ce dernier est composé d'une multitude de cellules, mais aussi sur le fait que celles-ci se développent et se différencient au cours du temps avant de migrer dans différents tissus. Une colonisation précoce de l'intestin par une microflore adaptée est essentielle au développement de l'immunité chez les animaux. En fait, le contact avec des bactéries est essentiel au bon développement du système immunitaire et pour fournir une bonne protection ! » a expliqué le Dr. KASPERS ouvrant la voie au Professeur VAN IMMERSEEL (Université de Ghent, Belgique) qui a, par la suite, mis en avant les coûts engendrés par l'affaiblissement du système immunitaire :

Dr. Bernd KASPERS (Université de Munich, Allemagne).

« Il est important de savoir quantifier les coûts engendrés par l'altération de l'immunité si l'on aspire à de bonnes performances. En fait, nous avons développé différents modèles de challenge avec des bactéries spécifiques afin d'observer les interactions entre l'intestin et le microbiome et leurs effets sur la santé intestinale. Nous savons maintenant que la cause principale d'inflammation est la dégradation de l'intégrité intestinale. Aujourd'hui, des techniques d'analyse rapide des protéines des fèces corrélées à l'inflammation sont en train d'être développées afin d'être directement utilisées dans les élevages » a-t-il déclaré.

M. Van Immerseel (Ghent University, Belgium).

M. VAN IMMERSEEL (Université de Ghent, Belgique)

Gestion du risque mycotoxine

Les maîtres-mots de ce symposium n'étaient pas uniquement l'immunité et la santé intestinale mais également le risque mycotoxine, et plus particulièrement son effet sur les deux paramètres précédents. Il était donc naturel pour le Dr Isabelle OSWALD (INRA, France), de prendre le relais afin de faire le point sur le risque mycotoxine en volaille et son impact sur la santé intestinale :

« La règle, c'est la polycontamination. Parmi les mycotoxines, la fumonisine B1 et le déoxynivalénol (DON) ont un impact majeur sur les paramètres zootechniques. Ces mycotoxines n'ont pas seulement un effet toxique sur l'intestin, mais vont également déréguler ses fonctions et altérer la réponse immunitaire locale. La Fumosine va favoriser le développement de e. coli dans les différents segments du tractus digestif, augmentant ainsi la sensibilité des animaux aux infections. D'autre part, une expérience 'in vitro' a montré que le DON favorisait le passage de molécules toxique et la translocation de pathogènes dans l'intestin de porcs et de volailles. Ainsi, le DON a un impact négatif sur la prolifération cellulaire, la fonction barrière de l'intestin et la réaction inflammatoire », a-t-elle assuré.

Dr. Isabelle OSWALD (INRA, France)

En effet, les mycotoxines représentent un enjeu mondial et la prévention à leur exposition est cruciale, c'est pourquoi, ces dernières années, de nombreux protocoles permettant l'analyse des mycotoxines dans les matières premières et les aliments ont été élaborés. Une solution en particulier se distingue des autres, selon le professeur MALLMANN (LAMIC, Brésil), en matière de diagnostic. Le NIR (Near Infrared Region) s'offre comme une alternative prometteuse aux fabricants d'aliments :

« Il nous faut utiliser notre savoir-faire dans le management du risque mycotoxine, à commencer par sélectionner les bons échantillons, réaliser les bonnes analyses et vérifier si ces dernières sont correctes en observant les effets sur les animaux. L'analyse des mycotoxines et un point clef dans le management du risque dans l'aliment. Les contrôles sur les matières premières se doivent d'être précis et rapides afin d'être considérés comme des outils de prise de décision. Le NIR est une technologie verte, non invasive, qui permet la réalisation de multi-analyses sans consommation de réactifs. Je peux affirmer qu'il s'agit de la technologie de détection de mycotoxine, par spectroscopie dans le proche infrarouge, la plus rapide, simple et économique. La technologie NIR est également accréditée par FAPAS, l'organisme de validation de performance le plus reconnu de Grande-Bretagne. »

L'événement a par la suite été clôturé par María Ángeles Rodríguez, Responsable de la gamme For Feed d'Olmix Group, qui a réalisé un examen des différentes stratégies de détoxification des aliments utilisées par les industries :

M. MALLMANN (LAMIC, Brésil)

« La stratégie la plus rentable utilisée par les industries pour contrer les effets des mycotoxines lors des polycontaminations reste l'utilisation d'agents détoxifiants. Les agents absorbants, incorporés dans les aliments, vont participer à la diminution de la biodisponibilité des mycotoxines et permettre de réduire leur assimilation. Les agents biotransformants, comme les microorganismes ou les enzymes, peuvent également être utilisés afin de transformer les mycotoxines en métabolites moins toxiques. De nombreux paramètres doivent cependant être pris en compte, en particulier les méthodes d'évaluation utilisées pour étudier ces agents. Les résultats « in vitro » devront être analysés et interprétés avec prudence et complétés avec des essais « in vivo » mesurant les performances afin de pouvoir conclure sur l'efficacité des agents. »

Mme. María Ángeles Rodríguez, Responsable de la gamme For Feed d'Olmix Group.

Mme. María Ángeles Rodríguez, Responsable de la gamme For Feed d'Olmix Group.

La Sté Olmix SA a publié ce contenu, le 31 juillet 2019, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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