Vienne (awp/afp) - Le groupe pétrolier et gazier autrichien OMV a annoncé mercredi un bénéfice net en baisse de 28%, à 393 millions d'euros, au troisième trimestre, notamment en raison de coûts liés à sa couverture des risques et à des effets fiscaux.

Hors effets exceptionnels et effets de stocks, ce groupe intégré de la production à la distribution et employant 20.000 personnes dans le monde, affiche un résultat opérationnel en hausse de 31% à 1,05 milliard d'euros, une performance inédite depuis dix ans selon le PDG Rainer Seele, et largement liée à la hausse des cours mondiaux du pétrole.

Le chiffre d'affaires ressort également en progression de 21% à 5,6 milliards d'euros, sur fond de baisse de 22% des coûts de production dans les activités d'exploration et d'extraction.

Le bénéfice net a cependant été affecté par la couverture de risques de change liés à la dépréciation de la lire turque ainsi qu'à une hausse de la fiscalité dans plusieurs pays où OMV exploite des sites de production, notamment la Libye.

La production quotidienne de 419.000 barils équivalent pétrole au deuxième trimestre a baissé à 406.000 barils au troisième trimestre, en raison de travaux de maintenance sur des sites d'OMV en Autriche et en Russie mais le groupe table sur une remontée à 500.000 barils d'ici la fin de l'année grâce à la mise en service de sites aux Émirats arabes unis et en Norvège.

OMV exploite notamment des gisements en Roumanie, en mer du Nord, au Moyen-Orient, en Libye et en Russie.

Après avoir subi 1,3 milliard d'euros de pertes en 2015 en raison de l'effondrement des cours, OMV est redevenu bénéficiaire en 2017 (853 millions d'euros) après avoir rationalisé ses coûts et son portefeuille, en procédant à la vente de plusieurs actifs.

Le groupe a annoncé en mars vouloir investir de 1,3 à 1,7 milliard d'euros par an jusqu'en 2025 pour faire passer ses capacités de production à 600.000 barils équivalent pétrole par jour, contre 348.000 l'an passé. Il a depuis annoncé l'acquisition de champs pétroliers à Abu Dhabi et de parts d'une filiale du malaisien Sapura Energy.

Son PDG a estimé mercredi disposer de la marge de manoeuvre financière pour réaliser sa prochaine grosse opération: l'acquisition de 24,98% des parts du russe Gazprom dans le projet gazier d'Ourengoï en Sibérie. Les deux sociétés espèrent boucler leurs négociations début 2019 après l'échec d'un plan initial d'échanges d'actifs entre OMV et Gazprom.

afp/rp