Vienne (awp/afp) - "Assaini" et redevenu bénéficiaire, le groupe pétrolier et gazier autrichien OMV a annoncé mardi vouloir faire croître de 70% d'ici 2025 son résultat opérationnel hors effets d'inventaires et effets exceptionnels (CCS), à 5 milliards d'euros, grâce notamment à des acquisitions ciblées.

"Nous avons totalement assaini OMV ces trois dernières années. Sur cette base, nous bâtissons une stratégie de croissance à l'international profitable et responsable", a indiqué son PDG, Rainer Seele, dans un communiqué.

Le groupe, qui a renoué avec les bénéfices en 2017 à 853 millions d'euros, prévoit notamment 10 milliards d'acquisitions d'ici 2025, pour une enveloppe annuelle globale d'investissements de 2 à 2,5 milliards d'euros.

OMV rappelle que, selon les projections de l'Agence internationale de l'énergie, la demande mondiale de pétrole doit croître de 7% d'ici 2030 et celle de gaz de 23%.

Groupe intégré de la production à la distribution, OMV souligne que sa croissance continuera à être portée par ces deux piliers.

Le groupe prévoit ainsi de débloquer 5 milliards d'euros pour des acquisitions dans la distribution, notamment dans le gaz en Europe, ainsi que de 1,3 à 1,7 milliard par an d'investissements dans la production.

OMV veut faire passer sa production à 600.000 équivalents barils par jour d'ici 2025. Celle-ci a déjà bondi de plus de 20% à 377.000 équivalents barils par jour au quatrième trimestre, grâce notamment à l'achat du quart du champ gazier russe de Yuzhno-Russkoje, pour 1,72 milliard d'euros.

OMV, qui revendique un coût de production de 8,8 dollars par baril, veut faire passer celui-ci sous les 8 dollars à l'issue de la période grâce à une production diversifiée en Russie, en Europe, en mer du Nord et en Afrique/Moyen-Orient.

Après avoir subi 1,3 milliard d'euros de pertes en 2015 en raison de l'effondrement des cours, OMV a entrepris de rationaliser ses coûts et son portefeuille, cédant notamment sa filiale turque déficitaire Petrol Ofisi. Son CCS est revenu à 3 milliards d'euros l'an passé.

Le groupe autrichien, qui emploie 27.700 personnes, prévoit de porter sa production quotidienne moyenne à 420.000 équivalents barils par jour dès cette année, grâce notamment à une hausse en Libye.

afp/rp