PARIS, 17 janvier (Reuters) - La France voit s'éloigner "le
scénario du pire", alors que la décrue des contaminations par le
coronavirus responsable du COVID-19 a commencé, a estimé lundi
Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique COVID-19.
"Le pic des infections en tout cas a été passé ces jours-ci,
peut-être la semaine dernière dans la région Île-de-France, ce
sera un peu plus tard pour les autres régions françaises", a
expliqué cet épidémiologiste de l'Institut Pasteur sur France
Inter.
En raison du décalage entre les contaminations et les
admissions à l'hôpital, ces dernières pourraient continuer
d'augmenter pendant encore quelques jours mais le pic devrait
être atteint "disons dans la semaine qui vient", a-t-il précisé.
Dans ce contexte, les hôpitaux devraient rester "encore très
sollicités tout le courant du mois de février" tandis que selon
les projections, le nombre de contaminations va "décroître
considérablement pendant le mois de février" avant de retomber
"à un niveau très bas" en mars.
"On aurait vraiment pu avoir une situation beaucoup plus
dégradée s'il n'y avait pas eu depuis début janvier un effort
collectif qui a permis (...) cette réduction du nombre de
contacts, et du coup d'éviter une catastrophe sanitaire que nous
redoutions", a observé Arnaud Fontanet.
Le dernier bilan diffusé dimanche par les autorités
sanitaires faisait état de 278.129 nouvelles infections
recensées en 24 heures en France.
Cet indicateur s'est globalement maintenu autour de la barre
des 300.000 cas de contamination quotidiens depuis une dizaine
de jours, avec un pic à 368.149 nouvelles infections en 24
heures le 11 janvier.
(Rédigé par Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)