Le titre Orange recule modestement à la bourse de Paris ce jeudi, ne cédant que 0,19% à 10,54 euros L'opérateur téléphonique est pourtant l'objet de toutes les critiques après une panne de ses équipements qui a rendu injoignable les numéros d'urgence de la police, des pompiers ou du Samu, mercredi soir entre 18h et minuit. "Si la situation est en voie d’amélioration, a déclaré aujourd'hui le ministère de l'Intérieur, des perturbations persistent de manière aléatoire". Des numéros alternatifs ont été mis en place jusqu'à vendredi matin pour pallier à cette panne.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a parlé hier soir au journal télévisé de TF1 d'un "problème de maintenance organisée par Orange", ajoutant que la panne aurait bloqué jusqu'à 30% des appels vers les numéros d'urgence.

Emmanuel Macron a quant à lui qualifié l'incident de préoccupant, mais a affirmé qu'il était encore trop tôt pour en tirer des conclusions.

Un incident d'autant plus préoccupant que, selon Olivier Véran, "trois à quatre décès" ont été signalés sur le territoire national: l'un d'entre eux, celui d'un homme de 63 ans du côté de Vannes en raison d'un arrêt cardiaque, serait lié à la difficulté de joindre les secours. "Il est trop tôt pour tirer le lien entre cette panne et ces décès", a néanmoins précisé le ministre sur BFMTV.

Stéphane Richard, le patron d'Orange, a tenu à calmer le jeu aujourd'hui, en présentant les excuses du groupe et en réfutant le fait que celui-ci a constitué "une panne géante". Il a également réfuté "a priori" la possibilité d'un problème de maintenance et a écarté l'hypothèse d'une cyber-attaque. Selon lui, cet incident rarissime est dû "plus probablement une défaillance logiciel" d'une plateforme chargée d'acheminer les appels provenant de téléphones fixes ou mobiles vers un certain nombre de numéros.

Alors qu'une nouvelle réunion de la cellule interministérielle de crise se tiendra à 18h, le directeur général de l'opérateur a annoncé de son côté que tous les numéros d'urgence étaient de nouveau opérationnel.