Zurich (awp) - Orell Füssli est retourné dans les chiffres noirs en 2019. Comme prévu, la cession d'activités de sa filiale allemande Atlantic Zeiser a pesé sur le chiffre d'affaires mais a eu un impact positif sur la rentabilité. Le dividende est maintenu à 6 francs suisses par action.

Le chiffre d'affaires a reculé de 10,3% à 237,4 millions de francs suisses en 2019, en raison également d'un volume inférieur dans le domaine de la sécurité, selon le communiqué publié lundi.

Le bénéfice opérationnel (Ebit) a progressé d'un tiers à 18,1 millions. Le profit net a atteint 10,8 millions, contre une perte de 47,2 millions l'année précédente.

Ces chiffres sont conformes aux prévisions des analystes consultés par AWP. Le bénéfice s'inscrit toutefois en retrait par rapport aux pronostics (12,4 et 11,3 millions).

La division d'impression de sécurité a vu ses revenus baisser de près de 10% sur un an à 101,2 millions, un recul attribué à des changements dans la gamme de produits et l'achèvement de commandes phares comme l'impression des billets pour la BNS. Pour 2020, la division table notamment sur une augmentation des commandes à l'international.

La division Zeiser n'a rapporté que 29,2 millions de francs suisses, en recul de 42%. Celle des livres a vu ses revenus croître de 6% à 97,4 millions de francs suisses. Les ventes en ligne ont connu une croissance à deux chiffres, selon le communiqué.

Investir dans le numérique

Orell Füssli veut mettre davantage l'accent sur la numérisation dans le futur. "La participation dans Procivis est un pas dans cette direction", a assuré le directeur général Daniel Link lundi, lors d'une conférence téléphonique. La stratégie doit aussi être réalisée par de possibles acquisitions.

La direction n'a fourni aucune indication financière sur le montant de l'investissement dans la jeune pousse Procivis, qui propose des services d'identité numérique. "Nous fournirons deux des six membres du conseil d'administration" a ajouté M. Link. Une augmentation de la participation jusqu'à l'acquisition d'une majorité est une option.

Le patron voit aussi des opportunités dans le domaine des médias d'apprentissage et de formation, encore très fragmenté en Suisse.

Pour 2020, l'entreprise s'attend toujours à un environnement de marché difficile. "En raison de l'évolution de la gamme de produits de l'impression de sécurité vers des commandes à faible marge, la division s'attend à un premier semestre solide et un second moins rentable".

Dans les livres, les ventes devraient être stables, bien que les effets du coronavirus ne peuvent pas encore évaluées. Dans l'ensemble, Orell Füssli s'attend à un résultat légèrement inférieur à 2019 et une marge Ebit autour de 5%.

Par ailleurs, Caren Genthner-Kappesz, Beat Lüthi et Peter Stiefenhofer ne se représenteront pas au conseil d'administration lors de l'assemblée générale du 20 mai. Mirjana Blume, Martin Folini et Luka Müller seront proposés pour les remplacer.

A la Bourse, l'action Orell Füssli a terminé en baisse de 6,3% à 90,0 francs suisses, dans un SPI en recul de 1,9%.

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