Zurich (awp) - Le spécialiste de l'agroalimentaire Orior a généré des résultats en hausse au premier semestre. La deuxième partie de l'année s'annonce en revanche plus difficile, notamment en raison des prix élevés des matières premières, a annoncé mercredi le propriétaire, entre autres, de la marque de charcuterie Rapelli.

"La croissance organique du groupe devrait légèrement reculer au deuxième semestre", ont déclaré les directeurs général et financier Daniel Lutz et Ricarda Demarmels lors d'une téléconférence.

De janvier à juin, le chiffre d'affaires s'est étoffé de 5,6% à 273,7 millions et a enregistré une croissance organique de 2,1%, portée par tous les segments. Ce dernier indicateur devrait pour l'ensemble de l'année s'inscrire de justesse dans le vert, ont précisé les responsables.

Côté rentabilité, le bénéfice net, ajusté des coûts d'acquisition du fabricant de jus Biotta et effets uniques, s'est inscrit à 15,3 millions de francs suisses, en hausse de 3,2% par rapport au premier semestre 2017.

Le bénéfice brut d'exploitation (Ebitda), a cédé 1,8% à 27,2 millions. Quant au résultat brut d'exploitation ajusté (Ebitda), il a augmenté de 3,7% à 28,7 millions.

Les ventes sont supérieures au consensus AWP mais l'Ebitda est peu ou prou conforme aux attentes des analystes.

Rentabilité sous pression

Par région, la Suisse, marché difficile, commence "lentement" à se stabiliser, selon Orior.

Le segment Convenience a vu ses recettes bondir de 9,2% à 94,1 millions, grâce en partie à l'acquisition de Biotta. Cette dernière a cependant impacté négativement l'Ebitda de l'unité. Orior Refinement, grâce au lancement de nouveaux produits, a généré des recettes de 125,9 millions, en hausse de 3,6% mais l'Ebitda a reculé.

Orior International a évolué selon les attentes du groupe, a-t-il indiqué. Cette division affiche un bond du chiffre d'affaires de 11,7% à 65,5 millions, dopé en partie par les revenus de la filiale allemande de Biotta, l'entreprise Gesa, et par des effets de change. Cette section a cependant aussi connu une légère baisse de l'Ebitda.

Croissance organique saluée

Au deuxième semestre, les secteurs Refinement et International, dont Culinor, devraient peser sur les résultats tandis que le segment Convenience continuera à évoluer positivement.

Une base de comparaison défavorable, mais également l'importance accordée aux marges expliquent aussi en partie le repli attendu des recettes de juillet à décembre. Orior essaye aussi de passer à ses clients les hausses de prix, chose difficile dans le secteur cependant, d'où l'importance accrue accordée au contrôle des coûts, selon la direction.

La stratégie 2020 du groupe est pour sa part sur la bonne voie.

La banque Vontobel souligne qu'une croissance organique de 2,1% est une "surprise positive", 76% des ventes étant réalisées en Suisse. L'analyste relève également la solidité du secteur Convenience. L'acquisition de Biotta a pour sa part eu un impact minime vu que la consolidation n'est effective qu'à partir de mi-mai.

La banque cantonale de Zurich salue également la croissance organique d'Orior, une première depuis 2014, et meilleure qu'escompté.

Les investisseurs ont visiblement aussi apprécié la copie dévoilée. La nominative Orior s'est enrobée de 4,0% à 90,70 francs suisses sur la journée, à contre-courant d'un SPI en retrait de 0,28

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