Zurich (awp) - L'industriel alimentaire Orior a vu sa rentabilité chuter sur les six premiers mois de l'année, plombée par les mesures de confinement, ainsi que par un effet de base fiscal. Le bénéfice net a été élagué de plus de 40% à 8,3 millions de francs suisses, quand le flux de trésorerie opérationnelle a dégringolé de près de 54% à 9,6 millions.

L'excédent d'exploitation (Ebit) a souffert, en plus des fermetures contraintes de surfaces de vente à l'emporter, restaurants, cantines scolaires ou buvettes entre autres, d'une dépréciation sur acquisition, s'affaissant de 42,4% à 10,0 millions de francs suisses.

La rentabilité opérationnelle comme nette s'avère nettement inférieure aux attentes du consensus AWP, qui articulait un Ebit de 12,5 millions de francs suisses et un bénéfice net de 10,5 millions.

Dans un contexte de crise sanitaire, le groupe zurichois avait créé la surprise en juillet en revendiquant une croissance organique (+0,2%). L'acquisition de la seconde tranche du traiteur allemand en aéroports Casualfood a permis d'afficher au final une progression de 2,8% à 287,4 millions de francs suisses, rappelle le compte-rendu diffusé mercredi.

La direction brosse des perspectives contrastées pour la seconde moitié de l'année. Un rétablissement sensible est ainsi attendu dans de nombreux canaux de distribution des services alimentaires, mais d'autres demeurent bouchés, à l'image de la restauration évènementielle.

Casualfood en convalescence

La filiale Casualfood, exposée aux aléas de la fréquentation de terminaux voyageurs, devrait avoir rouvert au moins une moitié de ses échoppes d'ici la fin de l'année.

Le directeur général Daniel Lutz a évoqué en téléconférence un chiffre d'affaires de 585 à 595 millions de francs suisses, contre 596,4 millions en 2019. La marge brute opérationnelle (Ebitda) doit s'établir dans un couloir de 8,6 et 8,8%, contre 8,2% sur le premier semestre.

La performance opérationnelle laisse supposer que l'accent exercé sur la croissance l'a été au détriment de la rentabilité, tacle Baader Helvea. Les montants engagés ont été sous-évalués pour des acquisitions qui ne tiennent pas leurs promesses, les modifications dans les habitudes de consommation mettent l'ensemble des activités du groupe sous pression et le segment charcuterie risque de ne pas pouvoir générer de contribution.

Le courtier genevois campe sur sa recommandation de vente, malgré une valorisation déjà jugée faible.

La Banque cantonale de Zurich (ZKB) accueille de son côté une confirmation de ses mauvais augures articulés le mois dernier. L'établissement cantonal assure que l'essentiel des mauvaises nouvelles est déjà intégré dans le cours du titre et reconduit sa recommandation d'achat.

A 11h11, la nominative Orior abandonnait 0,9% à 75,00 francs suisses, à contresens d'un SPI en hausse de 0,39%.

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