Les démentis n’y font rien, Orpea poursuit sa descente aux enfers ce mercredi, avec une chute de 18,56 % à 44,94 euros sur la place de Paris. Depuis vendredi soir, la capitalisation boursière de l’exploitant d'Ehpad a ainsi fondu de 45 %. Il faut dire que la polémique ne retombe pas, suite aux graves dysfonctionnements relatés dans un ouvrage intitulé « Les fossoyeurs : Révélations sur le système qui maltraite nos aînés ".

Le journaliste indépendant Victor Castanet y relate de multiples dérives (personnes âgées maltraitées, salariés malmenés, acrobaties comptables et argent public dilapidé) après trois ans d'enquête.

Sur BFM TV, l'auteur dit avoir reçu des pressions et des menaces d'Orpea, et de s'être même vu proposer 15 millions d'euros par un intermédiaire pour mettre fin à son enquête.

Le gouvernement suit désormais le dossier avec attention. Gabriel Attal a jugé aujourd'hui "révoltantes" les révélations sur les pratiques du groupe Orpea. Elles appellent des sanctions de "la plus grande sévérité (...) si les faits sont avérés", a ajouté le porte-parole du gouvernement.

Du côté des analystes, Stifel pense que l'on pourrait s'attendre à une pression sur le taux d'occupation d'Orpea, au moins en France, car les clients pourraient se demander si le groupe offre réellement des soins de qualité supérieure. Une implication directe de la baisse du taux d'occupation est la détérioration de la marge à court terme, souligne l'analyste.

Autre hypothèse évoquée par le broker : le fait que les fonds ESG pourraient éventuellement envisager d'exclure le secteur des soins aux personnes dépendantes de leur univers d'investissement suite à la polémique.