OSHKOSH, Wisconsin, 18 août (Reuters) - Le président américain Donald Trump a déclaré lundi qu'il prononcerait depuis la Maison blanche son discours de nomination comme candidat du Parti républicain pour l'élection présidentielle de novembre, confirmant un projet critiqué par les démocrates et certains élus républicains.

Donald Trump, donné derrière Joe Biden dans les sondages en vue du scrutin du 3 novembre, avait évoqué cette hypothèse plus tôt ce mois-ci, déclarant notamment au New York Post qu'il accepterait "probablement" sa nomination depuis les jardins de la Maison blanche, "un endroit qui me fait me sentir bien".

L'épidémie de coronavirus a contraint républicains et démocrates à revoir l'organisation de leurs Conventions nationales respectives.

Au lieu d'un rassemblement à Milwaukee, dans le Wisconsin, les démocrates ont programmé cette semaine quatre soirées de discours et d'événements en ligne.

S'exprimant lors d'un déplacement de campagne à Oshkosh, dans le Wisconsin, Donald Trump a critiqué les démocrates pour avoir pré-enregistré certains discours. "Nous allons organiser un vrai discours jeudi prochain (le 27 août), donc vous l'écouterez en direct depuis la Maison blanche. Nous avons beaucoup de choses à dire", a déclaré le président républicain.

Les démocrates ont accusé Donald Trump de politiser l'historique résidence présidentielle. La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, plus haute représentante démocrate, a déclaré que Trump allait une nouvelle fois "avilir" la Maison blanche en l'utilisant pour un événement politique.

Donald Trump souligne que son projet ne contrevient pas au Hatch Act de 1939 interdisant aux employés du gouvernement d'utiliser leur fonction officielle pour interférer dans l'issue d'une élection, puisque la loi exempte le président.

Mais même si Donald Trump est exempté, des activités en lien avec l'organisation à la Maison blanche de la Convention nationale du Parti républicain pourrait place d'autres représentants du gouvernement en position de violer cette loi, estiment des experts juridiques. (Alexandra Alper; version française Jean Terzian)