Les analystes d'UBS ont consacré ce matin une note sectorielle au secteur européen de l'acier inoxydable. Ils ont ainsi entamé le suivi des trois grandes valeurs concernées sur le Vieux Continent. Le titre du finlandais Outokumpu est le seul qui soit recommandé à l'achat, avec un objectif de cours de 4,8 euros.

A la Bourse d'Helsinki, l'action Outokumpu s'adjuge plus de 6% à 4 euros.

Aperam, l'ex-filiale d'ArcelorMittal et l'espagnol Acerinox écopent de leur côté de premiers conseils neutres avec des objectifs de respectivement 36 euros et 9,5 euros.

Selon les analystes, l'acier inoxydable (au nickel, essentiellement) mérite d'être préféré à celui des aciers classiques au carbone (ceux d'ArcelorMittal et de ThyssenKrupp, par exemple).

Depuis quelques temps, souligne UBS, le consensus des analystes est redevenu favorable à 'l'inox'. En effet, les fondamentaux du secteur sont meilleurs : au niveau mondial, les capacités de production d'inox, en hausse annuelle moyenne de 8% entre 2000 et 2015, ne devraient plus progresser que de 1% l'an d'ici 2020. Or parallèlement, la demande s'annonce en hausse de 3% l'an, ce qui devrait faire remonter le taux d'utilisation global des usines d'inox de 65% en 2015 vers 70% à terme. Un point évidemment positif pour les résultats d'exploitation.

Mais l'Europe devrait faire encore mieux, les acteurs faisant preuve d'une discipline qui diminuera les capacités industrielles locales de 1% l'an d'ici 2020. De ce fait, sur le Vieux Continent, le taux d'utilisation des usines devrait approcher les 80% dès 2019, prévoit UBS. A comparer avec 67% pour la Chine en 2020.

Autre argument d'UBS : le consensus “a sous-estimé la catalyseur positif que constitue les variations du prix du nickel. De notre point de vue, les prix actuel du nickel ne menacent plus les valeurs du secteur, mais constituent au contraire une opportunité', estime la note. En effet, ce métal, qui entre dans la composition de l'alliage qu'est l'inox, s'est effondré récemment à son plus bas niveau depuis 2003, ce qui pèse sur les prix pratiqués - et les profits - par les aciéristes inox.

Mais selon UBS, si le cours du nickel pourrait rester bas 'pendant encore plusieurs trimestres', il n'en reste pas moins que 70% des groupes miniers spécialisés sur ce métal 'brûlent du cash', ce qui n'est pas soutenable et devrait in fine tirer les cours vers le haut.

Enfin, en Bourse, le secteur de l'acier inox se traite selon UBS avec une décote de 17% sur sa moyenne historique, alors qu'il est peu travaillé par les investisseurs actuellement. Et parmi les acteurs européens, l'action Outokumpu offre selon le bureau d'études le meilleur potentiel de hausse.


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