par Tim Kelly

TOKYO, 11 mai (Reuters) - Panasonic Corp a annoncé mercredi anticiper une stagnation de son bénéfice d'exploitation annuel du fait des pénuries de composants et l'augmentation des coûts des matériaux.

Le groupe japonais table désormais sur un bénéfice d'exploitation de 360 milliards de yens pour l'exercice se terminant le 31 mars 2023, ce qui ne représente qu'une très faible progression par rapport aux 357 milliards de yens enregistrés l'année précédente.

Cette prévision est inférieure à l'estimation de 20 analystes, qui tablent en moyenne sur 382,7 milliards de yens selon les données de Refinitiv.

L'entreprise est confrontée à un manque de composants lié à la pandémie de coronavirus, alors que les confinements en Chine font craindre de nouvelles perturbations des chaînes d'approvisionnement.

Panasonic a également fait état des risques de blocage des usines de ses fournisseurs à cause du COVID-19 et de la "situation internationale".

"L'impact des confinements à Shanghai se fera probablement sentir à partir de juin", a déclaré Hirokazu Umeda, directeur financier de l'entreprise.

Pour son activité énergie, qui fabrique notamment des batteries automobiles pour Tesla Inc, Panasonic anticipe une augmentation de la demande de véhicules électriques et tentera de compenser la hausse des prix des métaux à l'aide de "révisions de prix" et de "rationalisation". Elle n'a pas donné plus d'information à ce sujet.

Panasonic a par ailleurs déclaré prévoir coter séparément en Bourse son activité de gestion des chaînes d'approvisionnement dans le but de lever des fonds pour investir dans cette branche.

La société n'a pas précisé quand cette cotation aurait lieu ni le montant qu'elle prévoyait de lever.

Sur la période janvier-mars, Panasonic a dégagé un bénéfice d'exploitation de 83,3 milliards de yens contre 31,8 milliards de yens un an plus tôt. Les neuf analystes interrogés par Refinitiv tablaient en moyenne sur un bénéfice de 85,5 milliards de yens. (Version française Valentine Baldassari, édité par Jean-Michel Bélot)