Zurich (awp) - Partners Group continue de tracer son sillon dans le petit monde du capital-investissement. Le gestionnaire d'actifs a connu l'année dernière une hausse des volumes, dépassant la marque des 80 milliards, même si les afflux d'argent se sont révélés légèrement décevants. Le titre a atteint un nouveau pic historique à la Bourse suisse.

Fin décembre, la masse sous gestion atteignait 83,8 milliards d'euros, en hausse de 5% sur six mois, indique jeudi le groupe zougois. La demande clients s'est inscrite à 14,8 milliards d'euros, à comparer aux 13,3 milliards de 2018.

Le niveau de la masse sous gestion est légèrement supérieur aux attentes des analystes interrogés par AWP, qui prévoyaient en moyenne 83,0 milliards d'euros. La demande clients s'est inscrite en dessous du niveau du consensus de 15,1 milliards.

L'argent a continué à affluer dans les principaux programmes d'investissement de Partners Group. Les solutions "sur mesure" ont le vent en poupe, affirme Partners Group. "Un grand nombre d'investisseurs cherche à accroître leur exposition aux marchés privés", affirme André Frei, co-directeur général, cité dans le communiqué.

Les reflux de fonds liés à l'arrivée à maturité de certains programmes ("tail down effect") ont atteint 6,4 milliards d'euros, un niveau inférieur à la fourchette de 6,5 à 7-5 milliards définie par Partners Group. Ces effets négatifs ont principalement été constatés au deuxième semestre.

Partners Group va désormais libeller sa masse sous gestion en dollars, une décision qui reflète de l'importance croissante de cette devise dans les actifs détenus en portefeuille (38% de l'ensemble à l'heure actuelle). En revanche, la comptabilité sera toujours tenue en francs suisses. Les résultats 2019 seront publiés le 17 mars.

Les Etats-Unis sont appelés à devenir un marché important pour le groupe, en témoigne l'inauguration récente d'un deuxième siège dans le Colorado, à Denver. Le gestionnaire d'actif se sent sous-représenté outre-Atlantique et veut y accélérer la récolte de fonds. Dans ce contexte, l'Américain David Layton est devenu en 2019 le premier co-directeur non Suisse de l'entreprise.

Effectif en hausse d'un cinquième

A fin décembre, les actifs gérés, désormais rapportés en dollars, s'élevaient ainsi à 94 milliards. La demande clients pour 2019 a plafonné à 16,5 milliards et les "tail down effect" à 7,1 milliard.

Dans son communiqué, Partners Group revendique une performance marché qui a gonflé la masse sous gestion de 1,8 milliard de dollars et un effet de change défavorable de 0,4 milliard. Les volumes ont crû de 10,8 milliards en 2019.

Les investissements consentis par Partners Group ont atteint 15 milliards de dollars. Les équipes du gestionnaires d'actifs ont passé 2600 transactions potentielles au peigne fin, pour en retenir finalement 75.

Au terme de l'exercice écoulé, les volumes étaient composés à 45 milliards de dollars d'actions d'entreprises non cotés (48% de l'ensemble), à 22 milliards de dette privée (23%), à 15 milliards d'immobilier privé (16%) et à 12 milliards d'infrastructures privées (13%), précise le communiqué.

En termes d'effectifs, le nombre d'employés a gonflé de 20% pour atteindre 1465, a précisé le co-directeur financier Philipp Sauer en conférence téléphonique. En 2020, la cadence des engagements devrait ralentir, avec 150 et 175 embauches prévues. Ces investissements ne vont pas empêcher Partners Group d'atteindre sa marge opérationnelle brute d'environ 60%.

Pour 2020, le groupe zougois s'attend à des afflux de fonds de 15 à 19 milliards de dollars, avec des effets négatifs liés à des programmes arrivés à maturité entre 7,5 et 9 milliards.

Propulsée par ces chiffres, la nominative Partners Group a atteint un nouveau plus haut historique à 929,20 francs suisses, avant de céder ses gains et finir la séance juste en dessous de l'équilire (-0,02%) à 921,00 francs suisses, à contre-courant de son indice de référence (SLI), qui a bouclé en hausse de 0,11%.

fr/al