La société américaine Peabody Energy Corporation (NYSE : BTU) serait en pourparlers avec plusieurs parties qui cherchent à savoir si elle vendrait certains de ses actifs charbonniers après avoir racheté l'année dernière les mines de charbon du Queensland à Anglo American pour 5,8 milliards de dollars. Depuis janvier, le cours de l'action Peabody a chuté d'environ 40 %, en phase avec la baisse du prix du charbon métallurgique. Il est donc d'autant plus difficile pour la société minière basée à Saint-Louis de décrocher les capitaux nécessaires pour financer cette transaction, à un moment où le coût de la dette pour cette matière première a également augmenté.

Des groupes tels que le japonais Nippon Steel disposent d'un droit de préemption sur ces actifs en tant qu'actionnaires minoritaires, et pourraient peut-être acquérir l'un des actifs de Peabody auprès d'un autre acquéreur. Cependant, d'autres considèrent que ces actifs ont moins de valeur qu'à l'année dernière, lorsque le prix du charbon était plus élevé, et ne seraient donc probablement pas disposés à payer le prix demandé. Peabody pourrait mener à bien son acquisition et vendre ses actifs plus tard, et même si elle subit une perte sur la vente, il serait peut-être préférable pour elle d'obtenir de l'argent plutôt que de ne rien obtenir.

La société minière a indiqué qu'elle pourrait explorer différentes options pour se retirer de l'accord avec Anglo American après un nouvel incendie survenu dans la mine de Moranbah North, dans le Queensland. Cet incident fait suite à l'explosion et à l'incendie de la mine de charbon Grosvenor l'année dernière. Toutefois, selon certaines sources, l'accord serait inattaquable et Peabody pourrait faire l'objet d'un procès coûteux si elle venait à rompre les termes de la transaction, qui doit être finalisée dans les deux prochains mois.

Peabody a repoussé la concurrence pour racheter le portefeuille de charbon d'Anglo dans le Queensland en novembre. Au moment de l'annonce, Peabody Energy avait déclaré qu'elle chercherait à financer l'accord avec un effet de levier maximal de 1,5 fois les bénéfices. Elle refinancerait le prêt relais avec des obligations garanties à haut rendement, un prêt à terme garanti et la vente de participations minoritaires dans ses mines, notamment la mine Centurion en Australie (en cours), les mines Moranbah, Grosvenor et Capcoal.

D'autres formes de financement seraient envisagées, telles que des obligations non garanties convertibles, des actions ordinaires et des obligations de remise en état.