New York (awp/afp) - Le géant américain des snacks et boissons Pepsico a indiqué mardi avoir enregistré au premier trimestre 482 millions de dollars de charges liées à la suspension de ses activités en Russie, suite à l'invasion de l'Ukraine.

Comme d'autres multinationales, le groupe a limité son activité en Russie en y suspendant les ventes de Pepsi-Cola et d'autres marques comme 7Up et Mirinda. Le groupe, présent en Russie depuis plus de 60 ans, y a aussi suspendu toutes ses campagnes publicitaires.

PepsiCo a en conséquence comptabilisé une charge de 241 millions de dollars liée à l'impact direct du conflit russo-ukrainien sur ses usines, équipements, stocks, etc., détaille un communiqué.

Le groupe a aussi enregistré une charge du même montant liée à la dépréciation de certaines marques de jus et de produits laitiers en Russie.

Fin 2021, ses opérations en Russie représentaient 4% de son chiffre d'affaires et celles en Ukraine 0,5%.

Le groupe continue d'y écouler certains produits, notamment alimentaires.

Il prévient que ses opérations pourraient aussi continuer à être affectées par les conséquences du conflit, comme la volatilité sur les marchés des matières premières ou les perturbations dans la chaîne d'approvisionnement.

PepsiCo, qui en plus des boissons gazeuses distribue les chips Doritos, les flocons d'avoine Quaker Oats et les jus Tropicana, a par ailleurs relevé mardi sa prévision de chiffre d'affaires pour l'année.

"Compte tenu de la solidité et de la résilience de nos activités à ce jour, tout en prenant en compte l'inflation des coûts de matières premières plus élevée que prévu pour le reste de 2022, nous prévoyons désormais que notre chiffre d'affaires organique pour l'ensemble de l'année augmentera de 8%", contre 6% auparavant, a indiqué le PDG de l'entreprise, Ramon Laguarta, cité dans le communiqué.

Au premier trimestre de son année comptable, achevé le 19 mars, le chiffre d'affaires de PepsiCo a augmenté de 9,3% à 16,2 milliards de dollars. Le groupe a vu ses ventes augmenter en volume et a aussi profité des hausses de tarifs de ses produits.

Son bénéfice net a plus que doublé pour atteindre 4,3 milliards de dollars.

Le groupe a en revanche légèrement abaissé sa prévision annuelle de bénéfice par action hors éléments exceptionnels de 6,67 dollars à 6,63 dollars, principalement en raison d'effets de change.

afp/rp