Toujours très attendus, les résultats de PepsiCo, véritable « blue chip » du secteur des produits de consommation courante, permettent de prendre le pouls de l’économie et de l’aise des consommateurs. 

En la matière, le management ne cache pas qu’il a déjà connu des conjonctures meilleures, et que les tensions commerciales du moment risquent de durement peser sur les marges et les opérations du groupe.

Il prévoit néanmoins un exercice fiscal 2025 stable par rapport au précédent, et s’engage à retourner $8.6 milliards à ses actionnaires, dont $7.6 milliards distribués en dividendes et $1 milliard orienté vers les rachats d’actions.

Star parmi les « aristocrates du dividende » américains, PepsiCo augmentera donc sa distribution par rapport à 2024, comme il le fait chaque année depuis désormais très longtemps. 

Zonebourse signale cependant que ces retours de capital aux actionnaires ont désormais tendance à dépasser le cash-flow libre généré par les opérations. En témoigne l’augmentation de l’endettement net sur la dernière décennie, qui double sur la période alors que le cash-flow libre est pour sa part resté identique entre cette 2014 et 2024.

PepsiCo est retombé dernièrement sur son plancher de valorisation de vingt fois les profits. Comme nous l’écrivions dans Coca-Cola vs. Pepsico : le match boursier, sa performance financière — du reste exceptionnelle, puisqu’elle dépasse 50% avec un recours somme toute très modeste à l’effet de levier — lui valait jusque-là une valorisation moyenne de vingt-cinq fois les profits.

En pratique, cette dernière évolue depuis dix ans dans un « range » parfaitement bien borné par un plancher de vingt fois les profits et un plafond de trente fois ces derniers. La voici donc en bas du range.

Il est vrai que PepsiCo et les autres grands groupes agroalimentaires spécialisés dans les snacks et les sodas sont dans le viseur du nouveau ministre de la santé américain Robert F. Kennedy Jr. Sa capitalisation boursière a ainsi effacé un quart de sa valeur depuis l’accession de Donald Trump à la présidence.

Le lancement des très en vue traitements anti-obésité n’a pour l’instant pas eu l’impact négatif escompté. Comme le faisait remarquer un analyste taquin, plutôt qu’autre chose, l’accès à ces traitements devrait au contraire déculpabiliser les consommateurs. 

La récente contre-performance boursière de PepsiCo contraste avec celle de Coca-Cola, dont le titre a de son côté atteint ses plus-hauts historiques tout récemment.