Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en légère hausse de 0,24% jeudi, accueillant positivement la réunion de la Banque centrale européenne, lors de laquelle l'institution a annoncé la réduction de son soutien, mais aussi acté l'amélioration économique en zone euro.

L'indice vedette CAC 40 a progressé de 15,83 points à 6.684,72 points. La veille, il avait baissé de 0,85%.

Nerveuse en début de journée, avec des premiers échanges en nette baisse, la cote Parisienne est revenue dans le vert au moment des premières annonces de la Banque centrale européenne.

La BCE a décidé un ralentissement "modéré" de ses rachats de dette, mais sa présidente Christine Lagarde a assuré en conférence de presse que ce n'était pas un "tapering", c'est-à-dire le retrait progressif du stimulus monétaire.

"C'est jouer sur les mots, mais le marché s'attendait à un message dans ce sens-là. Il aurait pu craindre une rhétorique bien moins accommodante alors que le message a été bien enrobé", estime Alexandre Baradez, analyste chez IG France interrogé par l'AFP.

L'institution de Francfort a dans le même temps dressé un tableau optimiste de la situation économique, estimant que l'activité économique de la zone euro devrait "dépasser son niveau d'avant pandémie" d'ici la fin de l'année, et en relevant ses prévisions de croissance.

La BCE a aussi revu en hausse ses anticipations d'inflation pour les trois années à venir. Si la hausse des prix devrait dépasser les 2% en 2021, elle considère que cette accélération est "transitoire", et que le rythme devrait repasser en dessous de ce seuil stratégique dès 2022.

Elle a donné rendez-vous en décembre pour une nouvelle réévaluation de ses politiques monétaires.

Ces actions et paroles ont fait nettement diminuer les taux d'intérêt souverains en Europe, le taux français à 10 ans perdant six points de base. Le mouvement a été encore plus accentué dans les pays du Sud, comme l'Italie. La BCE a continué "de mettre l'accent sur l'homogénéité de la zone", poursuit M. Baradez.

Cette baisse des rendements a aussi contribué à la hausse du cours des actions, actifs favorisés par les investisseurs en confiance.

Un autre signe positif est venu des Etats-Unis, où les inscriptions hebdomadaires au chômage ont continué à reculer durant la première semaine de septembre et de manière plus significative qu'attendu. Elles ont atteint un plus bas depuis le début de la pandémie.

Sanofi sanctionné après un essai manqué

Le groupe pharmaceutique Sanofi a annoncé jeudi que son premier essai de phase III évaluant le rilzabrutinib dans le traitement d'une maladie de la peau auto-immune rare n'avait pas atteint son critère d'évaluation principal, ni ses critères secondaires. Son titre a perdu 1,75% à 83,31 euros.

Safran et Pernod Ricard bien recommandés

Safran s'est hissé en tête du CAC 40, et a bondi de 3,13% à 104,74 euros, après que JPMorgan a maintenu sa recommandation à "surpondérer".

Pernod Ricard a pris 0,89% à 187,65 euros également après une recommandation de JPMorgan, passant de "neutre" à "surpondérer".

Airbus et Tata partenaires

Airbus (+1,30% à 115,20 euros), le géant européen de l'aérospatiale, a profité de la hausse de Safran et a conclu avec le conglomérat indien Tata un accord historique de 3 milliards de dollars pour la fabrication d'avions militaires pour l'Inde, selon le ministère indien de la Défense.

fs/ico/eb