(Reuters) - Pernod Ricard a annoncé jeudi s'attendre désormais à une baisse organique de son chiffre d'affaires pour son année fiscale 2024/25, citant un environnement macro-économique difficile et des incertitudes géopolitiques accrues qui impactent le marché des spiritueux en Chine et les Etats-Unis.

"Nous anticipons une baisse organique 'low single digit' du chiffre d'affaires 2024/25 tout en stabilisant notre marge opérationnelle organique", a dit le groupe dans un communiqué.

En octobre, Pernod Ricard prévoyait un "retour à la croissance organique du chiffre d'affaires, avec une reprise continue des volumes" pour l'ensemble de son exercice 2024/2025 qui a débuté le 1er juillet.

La groupe a également révisé ses perspectives à moyen terme, citant "un environnement macro-économique difficile et des incertitudes géopolitiques accrues qui impactent le marché des spiritueux, en particulier un contexte qui continue à se dégrader en Chine et dans le Travel Retail Asie pénalisant Martell".

Sur les exercices allant de 2026 à 2029, il vise une amélioration de sa croissance organique du chiffre d'affaires dans une fourchette comprise entre 3% et 6%.

Le groupe prévoyait auparavant une croissance des ventes nettes organiques dans le haut de la fourchette allant de 4% à 7% à moyen terme.

En représailles aux droits de douane supplémentaires imposés par l'Union européenne sur les véhicules électriques importés dans le bloc et fabriqués en Chine, Pékin a lancé ses propres enquêtes concernant les importations de plusieurs produits européens, dont le cognac, qui affecte particulièrement la filière française.

"En fonction de l'amplitude des hausses potentielles de tarifs douaniers, l'exercice 2025/26 devrait être une année de transition, avec une amélioration de tendance du chiffre d'affaires en organique. Dans un contexte sans précèdent de tensions commerciales, nous nous focalisons sur la protection de notre marge opérationnelle organique", a dit le groupe.

Diageo, le premier fabricant mondial de spiritueux, a également renoncé mardi à son objectif de croissance organique des ventes à moyen terme, citant les incertitudes macroéconomiques et géopolitiques qui freinent le rythme de son redressement.

(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)