Le cours est de $34, contre $52 de valeur d'actif net au 21 mars dernier, soit une décote de 35%. Conséquente et supérieure à sa moyenne historique, celle-ci fluctue en relation avec la volatilité des participations de la holding, toutes cotées.

Parmi ceux-ci, divers grands noms bien connus — Restaurant Brands International, Canadian Pacific, Lowe's, Chipotle, Domino's Pizza, Universal Music Group, Hilton Worldwide, Howard Hugues, etc. — et ces quelques paris macro idiosyncratiques qui pour l'instant ont étonnamment bien réussi à Ackman. 

Si sa performance à long terme est impressionnante — depuis 2004, +15.9% de rendement annualisé, contre +8.9% pour le SP500 — la divergence s'est nettement réduite ces derniers temps. Depuis mars 2015, par exemple, l'appréciation de l'actif net est de 8% par an, soit un cheveu en-dessous du SP500.

On peut toutefois sans peine avancer qu'acquérir un portefeuille d'actifs à rendement positif avec une décote d'un tiers sur sa valeur nette fait grand sens. La marge de sécurité est ici bien tangible, et quoiqu'on pense de Bill Ackman, la situation ne manque pas d'intérêt.

Surtout quand des actions concrètes sont entreprises pour refermer ladite décote : Pershing a ainsi racheté un quart de ses titres entre 2017 et 2022, au fil de transactions réalisées à une décote moyenne de 28% sur l'actif net ; en parallèle, la distribution de dividendes a été portée en 2023 à $0.13 par titre et par trimestre.

A signaler aussi : le management détient un quart du capital, ce qui a priori aligne ses intérêts avec ceux des autres actionnaires.