BOGOTA, 8 août (Reuters) - Gustavo Petro est devenu dimanche le premier président de gauche de l'histoire de la Colombie, promettant lors de son investiture d'unifier un pays polarisé pour lutter contre les inégalités sociales et le changement climatique, tout en parvenant à sceller la paix avec les rebelles et les groupes criminels.

Ancien guérillero du groupe M-19, Gustavo Petro a prêté serment lors d'une cérémonie à laquelle ont assisté quelque 100.000 convives, dont le roi d'Espagne Felipe VI et des dirigeants d'Amérique latine.

"Je ne veux pas de deux pays, de même que je ne veux pas de deux sociétés. Je veux une Colombie forte, juste et unie", a-t-il dit, ému, lors d'un discours.

"Les défis et tests auxquels nous faisons face en tant que nation requièrent une période d'unité et de consensus basique", a ajouté l'ex-maire de la capitale Bogota et ex-sénateur.

Durant la campagne électorale, Gustavo Petro a indiqué qu'il mettrait pleinement en oeuvre l'accord de paix conclu en 2016 avec les rebelles des FARC et qu'il chercherait à dialoguer avec les rebelles de l'ELN.

Il a réitéré cette volonté, de même que son intention de mettre en oeuvre une nouvelle stratégie pour lutter contre le trafic de drogue, estimant que la guerre contre le narcotrafic menée par les Etats-Unis a échoué.

"C'est l'heure d'une nouvelle convention internationale qui admet que la guerre contre la drogue a échoué (...) Elle renforce les mafias et affaiblit les Etats", a dit le nouveau président colombien durant son discours. (Reportage Luis Jaime Acosta, Julia Symmes Cobb et Nelson Bocanegra, avec Anggy Polanco; version française Jean Terzian)