Petrofac plonge de 23,72% à 910 pence à Londres, pénalisé par un profit warning. A l'image du reste du secteur des services pétroliers, le groupe britannique est frappé de plein fouet par la chute des cours du pétrole qui conduit les majors pétrolières à réduire leurs investissements en exploration-production. La société, qui construit et assure la maintenance d'équipements pétroliers et gaziers, prévoit pour son exercice fiscal 2015 un bénéfice net d'environ 500 millions de dollars, un chiffre bien inférieur au consensus Thomson Reuters qui le donne à 688,1 millions de dollars.


Petrofac a par ailleurs prévenu que son bénéfice 2014 devrait ressortir dans le bas de la fourchette de prévision donnée précédemment qui s'établissait de 580 à 600 millions de dollars.

Dans un communiqué, le groupe s'est dit affecté par la baisse des prix du brut, des changements dans la mise en oeuvre de projets et le règlement d'un litige lié à un projet dans les îles Shetland, en Écosse.

Fin août, Petrofac avait déjà déçu le marché en dévoilant un bénéfice net semestriel (période de 6 mois close fin juin) en baisse de 44% à 136 millions de dollars, inférieur au consensus qui tablait sur 168 millions de dollars. Pour autant, le groupe s'était dit optimiste sur le reste de l'exercice en raison d'une meilleure visibilité. Mais depuis lors, les prix du pétrole ont dévissé. Le baril de Brent de mer du Nord est en effet en recul de 34% depuis le mois juin et a touché un plus bas de quatre ans à 76,76 dollars le 14 novembre.

Dans ce contexte difficile, certains poids lourds du secteur souhaitent tirer leur épingle du jeu en s'associant ou en s'offrant leurs homologues fragilisés. Ainsi, après l'annonce lundi 17 novembre du rachat du numéro trois mondial Baker Hughes par le numéro deux Halliburton pour 34,6 milliards de dollars, Technip a confirmé jeudi 20 novembre avoir proposé le 10 novembre dernier 1,47 milliard d'euros en numéraire pour acquérir CGG.

(P-J.L)