Rio De Janeiro (awp/afp) - La compagnie pétrolière brésilienne Petrobras a annoncé mercredi avoir réduit ses pertes sur le troisième trimestre 2020, qui constitue cependant son 3ème trimestre consécutif de résultats négatifs, conséquence de l'effondrement de la demande mondiale à cause de la pandémie du coronavirus.

L'entreprise basée à Rio de Janeiro a vu ses pertes atteindre 1,55 milliard de reales (236 millions de dollars) entre juillet et septembre, contre un bénéfice net de 2,29 milliards de dollars (2,08 milliards de francs suisses) un an plus tôt, en amélioration cependant comparé à la perte de 417 millions de dollars sur le deuxième trimestre et surtout de 9,71 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l'année.

"La réponse rapide apportée à la récession globale commence a produire des résultats. Malgré les restrictions imposées par la pandémie et un environnement incertain, notre résultat opérationnel s'est amélioré significativement grâce à l'augmentation de la production, l'amélioration de l'utilisation de nos raffineries et la forte génération de trésorerie", a déclaré le président de la compagnie, Roberto Castello Branco, cité dans un communiqué.

Selon le groupe, les pertes du trimestre s'expliquent par des charges financières et charges non récurrentes que la hausse des ventes de pétrole et produit dérivés ne vient que partiellement compenser.

Les produits dérivés en particulier ont vu leur demande progresser de 18% par rapport au trimestre précédent.

"Cela souligne la reprise des ventes de diesel et essence, qui ont été particulièrement affectés par la pandémie en cours sur le deuxième trimestre, il s'agit de la plus forte reprise parmi notre offre, tant en volume qu'en prix", a précisé le groupe.

Petrobras souligne par ailleurs que le trimestre a vu "un niveau élevé d'exportations" se maintenir, en particulier grâce à la demande chinoise dont les volumes ont "atteint des niveaux pré-Covid".

Le groupe brésilien avait fortement souffert des mesures prises pour contenir la pandémie, qui avaient provoqué en début d'année une chute de la demande mondiale de pétrole, "la pire crise en 100 ans" pour le secteur, selon Petrobras.

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