Paris (awp/afp) - Le constructeur automobile français PSA (Peugeot, Citroën, Opel) a résisté à la chute du marché automobile au troisième trimestre, avec un chiffre d'affaires en repli de 0,8% à 15,5 milliards d'euros (16,6 milliards de francs suisses), et a annoncé mercredi maintenir ses objectifs pour l'exercice 2020.

Le trimestre du groupe a notamment été affecté par l'équipementier Faurecia, dont le chiffre d'affaires s'est contracté de 7,4%.

L'effondrement du marché automobile mondial avait entraîné au premier semestre une chute de 34,5% du chiffre d'affaires de PSA (qui inclut aussi les marques Vauxhall et DS), à 25,1 milliards d'euros, et un plongeon de 67,5% de son bénéfice net à 595 millions d'euros.

Au troisième trimestre, sur un marché qui a commencé à se reprendre selon les régions, le groupe a vendu moins de modèles (-12,7% avec 589'000 unités dans le monde), mais il a "priorisé la profitabilité et la génération de cash" et le chiffre d'affaires de la division automobile progresse (+1,2% à près de 12 milliards d'euros).

Le groupe a vendu depuis le début 2020 plus de 151.000 exemplaires de la Peugeot 208 (-22% comparé à la même période en 2019) et 150'000 exemplaires de l'Opel Corsa (-17%), ses deux best-sellers.

PSA a annoncé maintenir ses objectifs, malgré l'arrivée d'une deuxième vague de coronavirus, et vise une marge opérationnelle courante moyenne supérieure à 4,5%, pour la division automobile, sur la période 2019-2021.

Sur l'année 2020, le groupe prévoit un marché automobile en baisse de 25% en Europe, de 30% en Amérique latine, de 20% en Russie et de 10% en Chine.

PSA, en cours de fusion avec l'italo-américain Fiat Chrysler (FCA), avait fortement baissé ses coûts ces dernières années et a continué à couper dans ses dépenses durant la crise.

PSA et Fiat Chrysler (FCA) avaient proposé fin septembre des concessions à la Commission européenne pour dissiper ses craintes en matière d'atteinte à la concurrence ce qui devrait leur permettre d'obtenir un feu vert de Bruxelles pour la naissance du groupe Stellantis, selon des sources concordantes.

La décision de Bruxelles est attendue au plus tard le 2 février, ce qui doit permettre de conclure l'opération au premier trimestre 2021 comme prévu.

afp/jh