Davos (awp/afp) - Le patron du géant pharmaceutique américain Pfizer, Albert Bourla, a évoqué mercredi des opportunités d'investissement pour les grands laboratoires afin de pallier aux difficultés de financement que commencent à connaître les plus petites sociétés des biotechnologies.

Le secteur biotech "a eu des problèmes pour trouver des financements, avec les taux d'intérêt qui remontent et les autres incertitudes dans le monde, parce que ce sont des investissements à haut risque. Ils ont des problèmes pour financer leurs études", a-t-il souligné lors d'un événement organisé par le Wall Street Journal à Davos, en marge d'une réunion du Forum économique mondial.

"Les plus petites entreprises sont complètement dépendantes des marchés financiers", contrairement à de grands groupes comme Pfizer qui ont les moyens de s'autofinancer. "Pour opérer dans les quelques prochains mois, ils ont besoin que quelqu'un les soutienne financièrement. Et il y en a 5000 aux Etats-Unis", a-t-il poursuivi.

"C'est le moment de pouvoir aider les biotechs en faisant des partenariats avec elles", a-t-il jugé.

"Nous sommes sur le marché pour acheter des choses, nous nous sommes engagés à acheter des technologies et des projets qui deviendront des médicaments", a encore dit M. Bourla.

"Cela pourrait être en un gros (investissement) ou ça pourrait être en 10, mais clairement nous cherchons à investir (...) cette année, en 2023", a-t-il poursuivi.

"Nous allons investir des milliards de dollars pour développer notre business. Ce que nous ne cherchons pas à faire, c'est acheter un pair, une autre entreprise comme Pfizer", a-t-il toutefois prévenu.

Le groupe américain a déjà réalisé beaucoup d'investissements dans les biotechnologies. Il s'est notamment allié en 2020 avec l'allemand Biontech pour développer un vaccin contre le Covid-19, ce qui lui a permis d'empocher des milliards de dollars de revenus.

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