Zurich (awp/afp) - Le fonds suédois EQT et la famille Strüngmann, actionnaire du groupe allemand BioNTech, s'intéresseraient à Sandoz, une filiale de Novartis, envisageant de mettre plus de 20 milliards de francs suisses suisses (19 milliards d'euros) sur la table, affirme vendredi le quotidien allemand Handelsblatt.

Le fonds suédois et la famille actionnaire de la société allemande de biotechnologie, partenaire du géant américain Pfizer pour son vaccin anti-Covid, envisageraient de s'allier pour déposer ensemble une offre sur cette filiale de Novartis spécialisée dans les médicaments génériques, selon le quotidien économique qui évoque plusieurs sources informées du dossier, sans les nommer.

"D'autres investisseurs pourraient de plus les rejoindre", rapporte le journal allemand, soulignant qu'un rachat de Sandoz pourrait être l'une des plus grosses transactions réalisées par des fonds d'investissement dans le secteur de la pharmacie.

Parmi les investisseurs intéressés, le quotidien évoque les fonds d'investissement Carlyle, Blackstone, CVC et KKR, ainsi que des fonds de pension et des fonds souverains.

Fin octobre, le géant pharmaceutique Novartis a annoncé lancer une revue stratégique de sa filiale Sandoz, laissant ouverte toutes les options permettant "de maximiser sa valeur actionnariale".

Le groupe bâlois envisage aussi bien de la conserver que de s'en séparer, avait-il précisé.

En 2019, Novartis s'était séparé d'Alcon, sa filiale spécialisée dans l'ophtalmologie, en l'introduisant en Bourse à l'issue d'un examen stratégique durant lequel plusieurs options avaient été soupesées.

Filiale historique du groupe suisse, Sandoz fabrique des médicaments génériques, c'est-à-dire des traitements moins chers dont les brevets sont tombés dans le domaine public.

Sandoz, qui a réalisé en 2020 un chiffre d'affaires de 9,6 milliards de dollars (8,4 milliards d'euros à taux actuels), soit un peu moins de 20% des ventes de Novartis, est confrontée depuis plusieurs années à une forte concurrence sur les prix, en particulier sur le marché américain.

En 2018, Novartis avait tenté d'alléger la voilure dans les génériques aux Etats-Unis en concluant un accord avec le groupe indien Aurobindo pour lui vendre une partie de son portefeuille de médicaments, mais la transaction avait capoté.

afp/rp