New York (awp/afp) - La Bourse de New York a ouvert en hausse mardi et s'est offert un rebond après trois séances consécutives de baisse, dans un marché encore en plein doute face à la propagation du variant Omicron.

Vers 14H55 GMT, le Dow Jones s'affichait en progression de 0,81% à 35.213,62 points, l'indice Nasdaq, au fort parfum technologique, gagnait 0,63% à 15.075,10 points, et l'indice élargi S&P 500, 0,62% à 4.596,22 points.

"On a droit à un rebond ce matin, que l'on peut attribuer au fait que les craintes ont été un peu exagérées, ainsi qu'au nouveau programme de (Joe) Biden", pour combattre la montée du variant Omicron du coronavirus, a expliqué Peter Cardillo, de Spartan Capital.

Le gouvernement va mettre à disposition des Américains quelque 500 millions de tests de dépistage du Covid-19 à domicile, mais aussi mobiliser du personnel soignant militaire pour faire face à la hausse des hospitalisations.

Joe Biden a également décidé de ne pas mettre en place de nouvelles restrictions sanitaires, notamment en matière de déplacements.

Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, les grands indices étant descendus en-dessous de seuils techniques (le niveau moyen des 50 dernières séances), ils étaient "positionnés pour un rebond".

"Ce qu'il faut espérer, c'est que l'inflexion de l'ouverture, mécanique pour l'essentiel, tiendra jusqu'à la clôture", a ajouté l'analyste, dans une note.

Au Congrès, les discussions se poursuivent pour trouver une issue favorable au plan massif (1.750 milliards de dollars) de mesures sociales et environnementales du gouvernement Biden, que le sénateur modéré Joe Manchin, dont le soutien est crucial, refuse pour l'instant de voter.

Sans surprise, beaucoup de valeurs de croissance, malmenées ces derniers jours, remettaient le nez à la fenêtre mardi, tels le fabriquant de cartes graphiques Nvidia (+1,01%), Tesla (+0,64%) ou le spécialiste des semiconducteurs AMD (+1,19%).

Autre signe d'un regain d'appétit pour le risque, les rendements obligataires se tendaient, manifestation d'un report des obligations vers d'autres actifs. Le taux moyen des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 1,46% contre 1,41% la veille.

Les résultats de Nike étaient salués par les investisseurs (+5,89% à 166,23 dollars), qui ont davantage retenu le haut niveau de marge que la faible croissance du chiffre d'affaires (+1%), due principalement à la persistance de perturbations d'approvisionnement.

Le groupe, dont les chiffres ont été tirés par l'Amérique du Nord, a confirmé son objectif de 5% de progression du chiffre d'affaires sur son exercice décalé 2022 (de juin à mai).

Le géant agroalimentaire General Mills ne s'en est pas aussi bien sorti (-4,27% à 64,89 dollars), avec une marge brute en baisse de 4 points de pourcentage.

L'entreprise, qui contrôle les marques Cheerios ou Häagen-Dazs, a relevé les prix de nombre de ses produits, mais cela n'a pas été suffisant pour compenser la flambée de ses coûts.

La chaîne de pharmacies Rite Aid planait (+15,22% à 14,29 dollars) après la publication de résultats pourtant mitigés. Le chiffre d'affaires est ressorti en-deçà des attentes, mais le groupe, qui a annoncé la fermeture d'au moins 63 points de vente, a relevé sa prévision de résultat opérationnel pour l'ensemble de son exercice 2022 (de mars à février).

Déjà attaqués lundi, les laboratoires Novavax (-9,91%) et Moderna (-6,21%) étaient de nouveau pris pour cible, malgré le feu vert européen pour le vaccin du premier et des résultats cliniques encourageants contre Omicron pour le second. Pfizer (-5,51%) et Merck (-1,83%) étaient aussi en repli.

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