Genève (awp) - Le producteur de boîtiers et composants industriels Phoenix Mecano a vu ses recettes et sa rentabilité reculer au premier semestre en comparaison annuelle. Le chiffre d'affaires s'est étiolé de 5,6% à 386,2 millions d'euros.

Exprimé en termes organiques et en monnaies locales, ce repli est ramené à 1,7%, a annoncé le groupe schaffhousois jeudi dans un communiqué. Les entrées de commandes ont de leur côté baissé de 3% à 388,3 millions d'euros (369,6 millions de francs suisses).

Le résultat opérationnel (Ebit) a chuté de 13,2% à 26,2 millions d'euros, tandis que le bénéfice net a reculé de 11,5% à 18,2 millions.

Ces chiffres sont plutôt en ligne avec les attentes des analystes de Research Partners et de la Banque cantonale de Zurich (ZKB).

L'entreprise a souffert en particulier de la faiblesse conjoncturelle sur son marché clé allemand. "Nous sommes bien placés pour profiter d'une prochaine reprise", a déclaré le directeur général Rochus Kobler lors d'une téléconférence, soulignant sa position de premier rang dans plusieurs secteurs industriels.

La seule division à inscrire une progression est Dewertokin Technology Group (DOT), avec des recettes brutes en hausse de 7,2% à 175,4 millions d'euros et un Ebit qui a quasi triplé à 9,9 millions. Phoenix Mecano n'a pas donné d'indication quant à son projet d'introduction partielle en Bourse de son principal contributeur au chiffre d'affaires, dévoilé début 2020. Lors de la publication de sa performance trimestrielle, la direction conditionnait son projet au relèvement préalable de la marge opérationnelle dans une fourchette de 5 à 9%. Celle-ci est passée de 2,3% il y a un an, à 5,7%.

Le chiffre d'affaires brut de la division Industrial components a quant à lui chuté de 21,8% à 94,5 millions et le résultat opérationnel a été plus que divisé par deux à 4,3 millions. La division Enclosure Systems a vu ses revenus bruts se replier de 10,5% à 11,5 millions et l'Ebit passer de 19,9 à 15,8 millions.

Les perspectives sont mitigées à court terme. Le groupe table toujours sur "une embellie conjoncturelle", qui pourrait cependant intervenir trop tard pour compenser les difficultés rencontrées jusqu'à présent. Sur l'ensemble de l'exercice, le résultat opérationnel pourrait même reculer jusqu'à 20% par rapport à 2023. Cet indicateur pourrait au mieux s'inscrire au niveau de 2023.

A horizon 2026, la direction maintient ses objectifs de réaliser une croissance organique annuelle de 4 à 6% et de ramener la marge Ebit entre 8 à 12%.

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