Moscou (awp/afp) - Le numéro deux russe du pétrole Loukoïl a annoncé mercredi avoir frôlé de justesse les pertes en 2020, enregistrant un bénéfice net malgré la pandémie, bien que divisé par plus de quarante par rapport à l'année précédente.

En 2020, le groupe privé a enregistré un bénéfice net de 15,2 milliards de roubles (173 millions d'euros au taux actuel), contre 640,2 milliards de roubles en 2019.

Le chiffre d'affaires a résisté un peu mieux, tombant de 7.841 milliards à 5.693 milliards de roubles en 2020. L'Ebitda a lui été divisé par deux sur un an, à 687,1 milliards de roubles.

Après avoir essuyé des pertes nettes au premier semestre 2020, les résultats de Loukoïl s'étaient redressés, repassant dans le vert en deuxième moitié d'année.

Le groupe explique cette reprise par la hausse des prix et de la production par rapport au début d'année ainsi qu'à la dévaluation du rouble, dont la valeur par rapport aux devises occidentales a périclité courant 2020.

"Le principal impact de la pandémie sur la performance financière du groupe en 2020 est attribué à la baisse des prix du pétrole et des produits raffinés ainsi qu'à la baisse des volumes de production", a résumé Loukoïl dans un communiqué.

En 2020, une guerre des prix entamée en mars entre Moscou et Ryad a provoqué un effondrement sans précédent des prix du pétrole, s'ajoutant à la chute de la demande provoquée par la pandémie. Les deux géants pétroliers avaient alors ouvert leurs robinets de brut afin de gagner des parts de marché.

Pour redresser les prix du brut, un temps même négatifs, les pays de l'Opep et ses alliés, notamment la Russie, avaient alors décidé d'une baisse de la production sans précédent.

Loukoïl a détaillé mercredi l'impact de la pandémie sur son activité: "production de pétrole réduite dans les champs en Russie et dans certains des projets internationaux (notamment en Irak) en raison de l'accord Opep+, réduction de la production de gaz en Ouzbékistan en raison de la baisse de demande chinoise de gaz ouzbèke".

afp/rp