Plastivaloire cède 0,5% à 4,615 euros après la publication de résultats semestriels dégradés. L'équipementier automobile est pénalisé par les pénuries de composants électroniques qui entrainent toujours des périodes de "stop & go"chez les constructeurs. Le groupe du Val de Loire est également affecté par par l'accroissement des tensions inflationnistes, notamment sur les matières premières, l'énergie et le transport, qui se sont amplifiées avec le conflit en Ukraine et qui pèse sur les marges.

Ainsi, sur la période de six mois close fin mars,  Plastivaloire accuse une perte nette, part du groupe, de 6,1 millions d'euros, contre un bénéfice de 11,5 millions un an plus tôt.

L'Ebitda s'établit à 24 millions, en chute de près de 42%. La marge sur Ebitda se détériore, passant en un an de 11% à 7,1%.

Plastivaloire explique cette contraction par les tensions inflationnistes qui n'ont pu être répercutées immédiatement sur les prix de vente, et le manque de chiffre d'affaires en raison du ralentissement de la production liée aux "stop & go" des constructeurs automobiles.

L'augmentation des coûts des matières premières, de l'énergie et du transport, est responsable de la quasi-totalité du recul de la marge.

Le chiffre d'affaires, déjà publié en mai, atteint 339,3 millions, en recul de 9,1% par rapport à la même période en 2020-2021.

Comme anticipé, l'activité s'est améliorée trimestre après trimestre, retrouvant au deuxième trimestre un niveau d'activité très proche de celui réalisé lors du deuxième trimestre 2020-2021, et du deuxième trimestre 2019-2020 avant crise.

Le bilan du groupe s'est également dégradé. Sa trésorerie disponible ressort à 49,8 millions au 31 mars 2022 (vs 54 millions il y a un an).

À noter, dans les événements post-clôture, la souscription d'un nouveau PGE en avril 2022 pour un montant de 15 millions afin de renforcer la trésorerie dans ce contexte particulier.

L'endettement net du groupe s'élève à 227,2 millions pour des capitaux propres de 271,4 millions au 31 mars 2022, soit un taux d'endettement net de 83,7%.

En termes de perspectives, la société estime que l'exercice en cours, clos fin septembre, est un exercice de transition avant une reprise en 2022-2023.

Elle maintient son scénario d'un retour à la croissance au second semestre, soit une saisonnalité inversée par rapport à 2020-2021, avec un chiffre d'affaires annuel autour de 680 millions.

Plastivaloire vise pour le second semestre une progression de la marge d'Ebitda par rapport à celle du premier semestre, "première étape vers le retour vers les standards habituels du groupe".

Le retour à la génération de free cash-flow est également une priorité pour le groupe. Plastivaloire œuvre, en particulier, à réduire son BFR et maintient un programme d'investissements réduits, afin de reprendre sa politique de désendettement.

Du côté des bonnes nouvelles, le groupe a enregistré un niveau de prise de commandes à avril 2022 de 527 millions, en hausse de 16,6% par rapport à celui enregistré sur la même période en 2020-2021et proche du niveau historique des 7 premiers mois de 2018-2019.

Cette dynamique commerciale renforce la visibilité sur les exercices à vernir et pose les bases de l'amélioration future de la performance économique, assure la société.

Enfin, dans le cadre de la transition managériale entreprise il y a un an, Plastivaloire a franchi une nouvelle étape avec la dissociation des fonctions de  président du conseil d'administration et de directeur général.

Patrick Findeling conserve la présidence du conseil tandis qu'Antoine Doutriaux, directeur général adjoint, devient directeur général.

"La marge a été impactée par l'inflation au premier semestre. Le groupe table toujours sur une restauration de la profitabilité sur le reste de l'année étayée par des hausses de prix et des prises de commandes solides", observe Midcap qui a maintenu sa recommandation Conserver et son objectif de cours de 6,7 euros.