Le premier sidérurgiste mondial, qui avait passé le dividende en 2015 et 2016, a dit qu'il verserait aux actionnaires un dividende de 10 cents par action sur les résultats de 2017, en deçà du consensus des analystes qui donnait 30 cents.

ArcelorMittal a expliqué qu'il lui faudrait plus de cash cette année pour financer plusieurs projets, en particulier le rachat de l'aciérie italienne Milva, et la réduction de la dette, avec pour objectif un encours limité à six milliards de dollars cette année contre 10,1 milliards fin 2017.

Le sidérurgiste prévoit une consommation mondiale d'acier, hors effets des variations de stocks, en hausse de 1,5% à 2,5% cette année - contre 3,2% estimés pour 2017 - grâce à une nette reprise au Brésil et à la croissance des marchés en Amérique du Nord et en Europe.

La variation de la demande en Chine, premier producteur et consommateur d'acier mondial en proie à des surcapacités chroniques, variera de -0,5% à +0,5% cette année.

La Chine a réduit ses capacités productives d'acier de 115 millions de tonnes au cours des deux dernières années, ce qui est relativement proche de l'objectif de 150 millions de tonnes sur une période s'étendant de 2016 à 2020.

Le concurrent sud-coréen Posco a dit la semaine dernière qu'il anticipait une hausse des ventes cette année grâce à un redressement des prix en Chine imputable à la politique de réduction des surcapacités.

L'Ebitda a progressé de plus d'un tiers à 8,4 milliards de dollars (6,75 milliards d'euros), juste au-dessus des 8,315 milliards de dollars du consensus compilé par lui-même.

(Robert-Jan Bartunek Claude Chendjou et Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : POSCO, ArcelorMittal