L'action PostNL chutait d'environ 7% ce matin à la Bourse d'Amsterdam, à 4,4 euros. De nouveau, la direction de la poste néerlandaise a repoussé l'offre de rachat “non sollicitée et conditionnelle” formulée par son homologue belge, Bpost.

A la Bourse de Bruxelles, le titre Bpost se tasse tout juste de 0,2% à 21,3 euros.

Au début du mois, Bpost a confirmé qu'il “étudiait, en interne, une éventuelle approche de PostNL”, réagissant à une fuite de l'information dans la presse. Et ce après une première tentative de rapprochement dont les négociations n'avaient pas abouti, au printemps.

Puis le 7 novembre, Bpost a formulé une proposition d'OPA amicale (et amicale seulement, ce qui veut dire qu'elle devait être recommandée par la cible pour être valide) sur PostNL. Ses termes étaient les suivants : l'équivalent de 5,65 euros l'action PostNL, moitié en espèces, moitié en titres. Soit une prime de 31,6% par rapport au cours du 31 octobre, juste avant la “fuite”. Selon ce schéma, les actionnaires de PostNL auraient détenu 21% du “nouveau” Bpost, la part de l'Etat belge revenant de 51% à environ 40%.

Et c'est de nouveau un échec : PostNL indique ce matin qu'après étude de la proposition de Bpost, il n'en veut pas. Le conseil d'administration de la poste néerlandaise estime que le groupe peut continuer la route seul. PostNL ajoute que la proposition de Bpost “ne représente pas une proposition dont la valeur est suffisamment convaincante” pour ses actionnaires.

Mais il avance aussi d'autres arguments pour motiver son refus : PostNL estime que l'Etat belge serait “de facto” l'actionnaire de contrôle du nouvel ensemble. Il met aussi en avant ses doutes sur le financement du nouveau groupe, à la lumière de la politique de dividende envisagée. Et aussi l'incertitude quant à la concrétisation de l'opération proposée, notamment en raison des risques réglementaires.


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