Milan (awp/afp) - Malgré le ralentissement mondial du marché de luxe, le groupe italien Prada a enregistré une forte hausse de ses ventes sur les neuf premiers mois de l'année, grâce à de bonnes performances sur tous ses marchés, dont l'Asie.

Le chiffre d'affaires de la griffe italienne a atteint 3,83 milliards d'euros, porté par les ventes au détail, en hausse de 18% à taux de change constants, selon un communiqué publié mercredi.

La marque Prada a vu ses ventes au détail grimper de 4% à taux de change constants sur neuf mois, "au-dessus de la moyenne du marché", et de 2% au troisième trimestre, détaille le groupe.

Les ventes de sa petite soeur rebelle Miu Miu, qui cible une clientèle plus jeune, ont également brillé, s'envolant de 97% sur neuf mois et de 105% au troisième trimestre.

"Prada a enregistré une performance solide, démontrant sa résistance aux turbulences du marché, et Miu Miu a maintenu sa forte trajectoire de croissance", a commenté le PDG du groupe, Andrea Guerra.

Malgré un troisième trimestre "difficile pour l'industrie du luxe", "nous sommes confiants de terminer l'année avec une croissance solide et durable", a-t-il déclaré lors d'une conférence avec des analystes.

Le marché de la Chine "est plus compliqué aujourd'hui et ne s'améliorera pas nécessairement dans un avenir proche", a-t-il toutefois prévenu.

En Asie-Pacifique, le premier marché de Prada, les ventes au détail ont progressé de 9% à 1,14 milliard d'euros sur neuf mois, une hausse qui atteint 12% à taux de change constants.

Les ventes au Japon, en hausse de 40%, ont affiché la meilleure performance, portées par une "demande locale soutenue" et "une forte présence de touristes".

En Europe, les ventes se sont accrues de 16% à 1,09 milliard d'euros, grâce à la clientèle locale et aux touristes.

Malgré les tensions géopolitiques, les ventes au Moyen-Orient ont connu, elles aussi, une forte hausse de 24%, alors que celles du marché américain ont progressé de 7%.

Le ralentissement de la consommation de produits de luxe dans le monde, notamment en Chine, touche quasi tous les concurrents de Prada, avec des baisses des ventes, dont le numéro un mondial LVMH et Kering, maison mère de Gucci.

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