Après des mois d'atermoiements, le conseil de surveillance du groupe allemand Linde a approuvé le rapprochement avec l'américain Praxair. En dépit de l'opposition des syndicats du groupe allemand, ce projet donnera naissance au nouveau numéro un mondial des gaz industriels, devant Air Liquide, avec un chiffre d'affaires de 29 milliards de dollars et une capitalisation boursière supérieure à 70 milliards de dollars. Conformément au projet présenté fin décembre, la fusion se fera entre égaux et par échange d'actions.

Les actionnaires de Linde n'auront pas à se prononcer sur l'opération mais la fusion est conditionnée à l'apport de 75% de leurs titres.

Les actionnaires de Linde recevront donc 1,54 action de la future société pour chacun de leur titre Linde et ceux de Praxair recevront des titres selon le ratio 1 pour 1. Au final, les uns et les autres détiendront environ 50% de la future entité. Les deux géants des gaz industriels tablent sur 1,2 milliard de dollars de synergies annuelles à un horizon de trois ans, contre un milliard annoncé en décembre.

En termes de gouvernance, Wolfgang Reitzle, le président du conseil de surveillance de Linde, deviendra président du conseil d'administration du futur ensemble qui prendra le nom de Linde.

Le PDG de Praxair, Steve Angel, prendra lui la direction générale et siègera au Board. La société sera domicilié en Irlande mais ses principales activités de gouvernance, y compris les réunions du conseil d'administration, auront lieu au Royaume-Uni. La direction générale sera basée aux Etats-Unis, à Danbury dans le Connecticut, siège actuel de Praxair.

Le titre Linde sera coté à la fois à New York et à Francfort.

Praxair et Linde doivent désormais convaincre les autorités de la concurrence d'autoriser leur fusion. Les analystes mettaient déjà en garde à l'automne : un feu vert nécessitera sans doute de lourdes cessions d'actifs.

Valeurs citées dans l'article : Praxair, Inc., Linde AG