Le sommet annuel "Choose France", qui se tient cette année, devrait permettre de sécuriser 20 milliards d'euros (22,47 milliards de dollars) de nouveaux investissements, a annoncé le président Emmanuel Macron, dévoilant des projets dans les secteurs de la défense, de l'énergie et de l'industrie.

Les efforts personnels de Macron pour séduire les dirigeants internationaux, faisant du sommet "Choose France" au fastueux Château de Versailles un rendez-vous incontournable pour l'élite mondiale des affaires, sont crédités d'avoir inversé la perception passée de la France comme une économie à forte fiscalité et rigide.

En plus des 20 milliards d'euros de nouveaux investissements, des précisions seront apportées lors du sommet de lundi sur quelque 20 milliards d'euros de projets axés sur l'intelligence artificielle, promis lors d'un sommet dédié plus tôt cette année, a précisé Macron. Il a ajouté que son objectif était de faire en sorte que la France et l'Europe soient plus innovantes et compétitives.

« Nous ne lâchons rien ! », a lancé Emmanuel Macron en annonçant les engagements attendus lors du sommet. Il s'exprimait sur un site de Daimler Buses dans l'est de la France, où le directeur général Till Oberwoerder a annoncé une augmentation des investissements et des créations d'emplois.

Parmi les annonces faites avant le sommet, le géant américain de la logistique Prologis prévoit d'investir 6,4 milliards d'euros dans quatre centres de données en région parisienne, tandis que la fintech londonienne Revolut prévoit d'investir 1 milliard d'euros au cours des trois prochaines années pour se développer en France et déposera une demande de licence bancaire française.

D'autres annonces sont venues du fonds MGX des Émirats arabes unis, spécialisé dans l'intelligence artificielle, et d'autres sont attendues de la part de sociétés allant d'Amazon à la britannique Less Common Metals Limited dans le secteur des terres rares. L'entreprise portugaise Tekever construira une usine d'assemblage de drones dans le sud-ouest de la France, un investissement de 100 millions d'euros, selon l'Élysée.

Le gouvernement Macron est sous pression pour enrayer une vague de suppressions d'emplois dans l'industrie, alors que les bouleversements provoqués par les politiques commerciales du président américain Trump accentuent la pression sur une économie européenne déjà fragilisée.

La France est le principal bénéficiaire des investissements internationaux en Europe depuis six ans, selon l'European Investment Monitor d'EY, une enquête annuelle auprès de milliers de dirigeants que les conseillers de Macron citent comme preuve de l'efficacité de ses réformes d'offre.

Cependant, l'édition de cette année révèle que le nombre de projets d'investissement a diminué pour la deuxième année consécutive à travers l'Europe, tandis que ceux aux États-Unis ont augmenté d'un cinquième entre 2023 et 2024, ce que EY attribue à l'attrait du plan de subventions Inflation Reduction Act et aux promesses pro-entreprises de Trump.

Malgré l'afflux d'investissements étrangers en France, Emmanuel Macron n'a pas réussi à empêcher les entreprises françaises d'investir massivement à l'étranger, le projet de Sanofi de dépenser au moins 20 milliards de dollars pour renforcer sa production aux États-Unis suscitant la colère des responsables politiques français.

(1 dollar = 0,8899 euro)