Le pays a confié le développement et la gestion opérationnelle de l'aéroport de Komodo, situé sur l'île touristique qui héberge les célèbres dragons du même nom, à un consortium composé de l'indonésien PT Cardig Aero Services et du singapourien Changi Airports International Pte Ltd. pour une durée de 25 ans.

C'est la première fois qu'un consortium impliquant une société étrangère se voit confier l'exploitation d'une plate-forme aéroportuaire en Indonésie, a souligné le ministre des Finances Sri Mulyani Indrawati.

Le consortium investira 1.200 milliards de roupies (77 millions d'euros environ) pour rallonger la piste et accueillir ainsi des avions de plus grand gabarit pour desservir directement la Chine, le Japon ou l'Inde, et pour multiplier par plus de six la capacité d'accueil de passagers.

"C'est un début pour nous, et nous allons offrir d'autres (aéroports)", a dit le ministre des Transports Budi Karya Sumadi au cours d'une conférence de presse.

Parmi les plate-formes devant faire l'objet d'appels d'offres en 2020, il a cité l'aéroport de Kuala Namu, de Sam Ratulangi et de Singkawang.

Le président Joko Widodo a promis de continuer à investir massivement dans les infrastructures pendant son second mandat de cinq ans, qu'il a entamé en octobre. Son cabinet estime les besoins d'investissements à 430 milliards de dollars (environ 390 milliards d'euros) sur la période 2019-2024.

Les concessions aéroportuaires constituent un marché porteur pour les industriels et les investisseurs car elles allient les taux de croissance élevés du trafic aérien à une visibilité d'investissements sur plusieurs décennies.

Parmi les derniers développements en date, les aéroports d'Abou Dhabi ont signé fin novembre un accord pour explorer des opportunités de développement en Roumanie tandis que le groupe français de BTP et de concessions Vinci, qui a fait de l'aéroportuaire l'un de ses principaux axes de croissance, a terminé mi-décembre les travaux de modernisation de l'aéroport brésilien de Salvador Bahia, dont il est concessionnaire.

(Gayatri Suroyo, Gilles Guillaume pour le service français, édité par Sophie Louet)