Cet accord, finalisé à la veille de l'expiration du contrat actuel, permet d'éviter une potentielle interruption de la livraison de gaz russe en Europe et un coup dur pour la réputation de Moscou.

Il a été signé au terme de cinq jours de discussions minutieuses et intervient après que le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Volodimir Zelenski ont convenu des contours d'un accord sur la question lors de leur rencontre à Paris, début décembre, dans le cadre d'un sommet en "format Normandie".

L'accord marque une nouvelle avancée majeure dans la normalisation des rapports entre les deux pays, crispés par cinq années de conflit dans le Donbass et par l'annexion de la Crimée par la Russie.

Les forces gouvernementales ukrainiennes et les séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine ont achevé dimanche l'échange de leurs derniers prisonniers.

"Après cinq jours de discussions bilatérales ininterrompues à Vienne, les décisions finales ont été actées et un accord définitif a été conclu", a déclaré le directeur général de Gazprom, Alexeï Miller, dans un communiqué.

Volodimir Zelenski s'est félicité de cet accord et a estimé que celui-ci pourrait être prolongé de dix années supplémentaires.

"L'Europe le sait, nous n'échouerons pas en matière de sécurité énergétique", a dit le président ukrainien sur son compte Facebook, indiquant que l'Ukraine percevrait au moins 7 milliards de dollars durant les cinq années de l'accord.

(Vladimir Soldatkin et Maria Kiseloyva à Moscou, Natalia Zinets à Kiev; version française Jean Terzian)